Au loin, l’île d’Elbe, paradis estival des familles riches et heureuses, sur la côte, à Piombino, l’aciérie qui tourne vingt-quatre heures sur vingt-quatre et ne s’arrête jamais. C’est là que vivent dans un quartier populaire Anna et Francesca, 14 ans, sauvages et belles, qui vivent leur dernier été avant d’entrer au lycée. Mais grandir entre les haut-fourneaux et les barres d’immeubles est difficile, tant pour Anna dont le père a quitté le domicile conjugal que pour Francesca écrasée par l’omniprésence paternelle. Alors, l’unique moyen de s’en sortir c’est de jeter violemment aux yeux des autres leur beauté, c’est aussi l’amitié, une amitié plus forte que l’amour qui hante Alessio, le frère d’Anna, ouvrier convaincu des vraies valeurs du travail. Mais à Piombino, entre les plans de dégraissage, les amours inattendues et les coulées d’acier, les amitiés et les vies peuvent elles aussi se liquéfier.
Adapté du roman homonyme de Silvia Avallone, Acciaio, vendu à 500 000 exemplaires en Italie et traduit dans dixhuit langues, le film de Stefano Mordini, à travers la singulière amitié de deux adolescentes magnifiquement interprétées par deux jeunes actrices débutantes, nous raconte l’histoire d’une communauté et d’une ville dominées par le complexe sidérurgique Lucchini, ex-Ilva, du beau nom étrusque de l’île d’Elbe, auquel le film renvoie sans cesse. C’est ce géant d’acier qui dicte l’inquiétude des mères, les horaires des pères et des frères, les sexualités troubles des jeunes et des moins jeunes, les rébellions adolescentes.
Au loin, l’île d’Elbe, paradis estival des familles riches et heureuses, sur la côte, à Piombino, l’aciérie qui tourne vingt-quatre heures sur vingt-quatre et ne s’arrête jamais. C’est là que vivent dans un quartier populaire Anna et Francesca, 14 ans, sauvages et belles, qui vivent leur dernier été avant d’entrer au lycée. Mais grandir entre les haut-fourneaux et les barres d’immeubles est difficile, tant pour Anna dont le père a quitté le domicile conjugal que pour Francesca écrasée par l’omniprésence paternelle. Alors, l’unique moyen de s’en sortir c’est de jeter violemment aux yeux des autres leur beauté, c’est aussi l’amitié, une amitié plus forte que l’amour qui hante Alessio, le frère d’Anna, ouvrier convaincu des vraies valeurs du travail. Mais à Piombino, entre les plans de dégraissage, les amours inattendues et les coulées d’acier, les amitiés et les vies peuvent elles aussi se liquéfier.
Adapté du roman homonyme de Silvia Avallone, Acciaio, vendu à 500 000 exemplaires en Italie et traduit dans dixhuit langues, le film de Stefano Mordini, à travers la singulière amitié de deux adolescentes magnifiquement interprétées par deux jeunes actrices débutantes, nous raconte l’histoire d’une communauté et d’une ville dominées par le complexe sidérurgique Lucchini, ex-Ilva, du beau nom étrusque de l’île d’Elbe, auquel le film renvoie sans cesse. C’est ce géant d’acier qui dicte l’inquiétude des mères, les horaires des pères et des frères, les sexualités troubles des jeunes et des moins jeunes, les rébellions adolescentes. Comme dans Il paese delle spose infelici (Le village des épouses malheureuses) de Pippo Mezzapesa, adapté du roman de Mario Desiati, où les existences d’Annalisa, de Veleno et de Zazà étaient déterminées par l’omniprésence du gigantesque complexe pétrochimique de l’Italsider, celles des familles de Piombino ne peuvent échapper au colosse posé au bord de la Méditerranée, qui semble devoir engloutir les espérances et les rêves. Si à Piombino la classe ouvrière ne va pas au paradis, le film de Stefano Mordini lui permet de refaire surface dans le cinéma italien en revendiquant, pour le meilleur et pour le pire, son identité.
Stefano Mordini commence sa carrière cinématographique en tant que producteur exécutif avant de passer à la réalisation. Il fait ses débuts à Venise en 1996 avec un court métrage intitulé I ladri. En 2000 il tourne une série de documentaires sur le thème de la globalisation, parmi lesquels L’allievo modello (L’élève modèle) sélectionné au festival du cinéma indépendant de Buenos Aires. En 2004 il écrit et dirige son premier long métrage, Provincia meccanica qui raconte l’histoire d’une famille ouvrière marginale de la province de Ravenne. Après deux nouveaux documentaires, Il confine (2007) et Come mio padre (2009), en 2012 il adapte le roman best-seller de Silvia Avallone, Acciaio (D’acier).
Alain Claudot, comité de jumelage Reims- Florence