Guido est timide et bien élevé. Passionné de langues anciennes, il a renoncé à une carrière universitaire et travaille comme gardien de nuit dans un hôtel. Il vit avec Antonia, jeune chanteuse agitée, orgueilleusement ignorante, employée dans une entreprise de location de voitures. Ils ne se voient que le matin lorsque Guido revient de son travail et, inlassablement mais sans succès, cherchent à avoir un enfant. Ils se lancent alors dans un parcours médical obstiné et planifié qui risque de mettre leur couple en péril. Adapté du roman de Simone Lenzi La generazione, Tutti i santi giorni raconte d’une manière brillante et élégante l’histoire d’Antonia et de Guido qui tentent de trouver leur place en tant que couple dans l’anonymat de la banlieue romaine, celle des périphériques, des lignes d’autobus et de métro bondés, des gares, des centres commerciaux.
Ils sont les représentants d’une jeunesse prise au piège d’une société incapable de leur indiquer la voie à suivre. Héritiers des personnages de Tutta la vita davanti, ils confirment chez Paolo Virzi une capacité à représenter avec empathie des jeunes gens en équilibre instable sur le fil de la précarité. En puisant aux sources de la comédie à l’italienne tout en assumant l’héritage de la comédie de moeurs des années cinquante baptisée avec mépris néo-réalisme rose par une critique enfermée dans ses à priori, il offre au spectateur une comédie humaine et sentimentale qui ne craint pas le pathos, mot souvent tabou aux yeux de certains commentateurs.
Après avoir fréquenté le cours de mise en scène de Furio Scarpelli, Paolo Virzi collabore à l’écriture de divers scripts, parmi lesquels Turné (1990) de Gabriele Salvatores, le réalisateur de Io non ho paura (L’été où j’ai grandi). En 1994, il ressent le besoin de se mettre en première ligne en tant que réalisateur et tourne La belle vita, remportant le David de Donatello du meilleur réalisateur débutant. En 1996, il offre au public un film choral, Ferie d’agosto (Vacances d’août). Grand prix du Jury à la Mostra de Venise, Ovosodo (1997), est le récit de formation d’un jeune garçon qui a grandi dans un quartier populaire.
Guido est timide et bien élevé. Passionné de langues anciennes, il a renoncé à une carrière universitaire et travaille comme gardien de nuit dans un hôtel. Il vit avec Antonia, jeune chanteuse agitée, orgueilleusement ignorante, employée dans une entreprise de location de voitures. Ils ne se voient que le matin lorsque Guido revient de son travail et, inlassablement mais sans succès, cherchent à avoir un enfant. Ils se lancent alors dans un parcours médical obstiné et planifié qui risque de mettre leur couple en péril. Adapté du roman de Simone Lenzi La generazione, Tutti i santi giorni raconte d’une manière brillante et élégante l’histoire d’Antonia et de Guido qui tentent de trouver leur place en tant que couple dans l’anonymat de la banlieue romaine, celle des périphériques, des lignes d’autobus et de métro bondés, des gares, des centres commerciaux. Ils sont les représentants d’une jeunesse prise au piège d’une société incapable de leur indiquer la voie à suivre. Héritiers des personnages de Tutta la vita davanti, ils confirment chez Paolo Virzi une capacité à représenter avec empathie des jeunes gens en équilibre instable sur le fil de la précarité. En puisant aux sources de la comédie à l’italienne tout en assumant l’héritage de la comédie de moeurs des années cinquante baptisée avec mépris néo-réalisme rose par une critique enfermée dans ses à priori, il offre au spectateur une comédie humaine et sentimentale qui ne craint pas le pathos, mot souvent tabou aux yeux de certains commentateurs.
Après avoir fréquenté le cours de mise en scène de Furio Scarpelli, Paolo Virzi collabore à l’écriture de divers scripts, parmi lesquels Turné (1990) de Gabriele Salvatores, le réalisateur de Io non ho paura (L’été où j’ai grandi). En 1994, il ressent le besoin de se mettre en première ligne en tant que réalisateur et tourne La belle vita, remportant le David de Donatello du meilleur réalisateur débutant. En 1996, il offre au public un film choral, Ferie d’agosto (Vacances d’août). Grand prix du Jury à la Mostra de Venise, Ovosodo (1997), est le récit de formation d’un jeune garçon qui a grandi dans un quartier populaire.
Viendront ensuite My name is Tanino (2002), Caterina va in città (2003), N (Io e Napoleone) et Tutta la vita davanti (2008) qui met en scène de jeunes trentenaires confrontés au travail précaire. En 2010, La prima cosa bella, comédie nostalgique brossant en flashback le portrait d’une mère excessive et évoquant la ville de Livourne, fait à la fois rire et pleurer. Deux ans plus tard, Paolo Virzi réalise Tutti i santi giorni.
Souvent présenté comme le dernier réalisateur détenteur des secrets de la comédie à l’italienne, Paolo Virzi se montre habile à écrire des comédies sociosentimentales dans lesquelles il trouve un juste équilibre entre les murmures du coeur et les failles de la société italienne. Avec un goût certain pour la fresque sociale, il met en scène indifféremment femmes au foyer, couples, enseignants aux faux airs intellectuels, parvenus d’hier et d’aujourd’hui, travailleurs précaires qui, plutôt que de dramatiser, préfèrent rire d’eux-mêmes.
Alain Claudot, comité de jumelage Reims- Florence