En 1965, Belle et Sébastien raconte l’histoire d’une amitié, dans un petit village alpin, entre un jeune orphelin élevé par un vieux berger et un chien des Pyrénées. Durant 13 épisodes, le feuilleton tiré du roman de Cécile Aubry captive les enfants qui s’identifient à Mehdi, comme les parents, séduits par les personnages et les rebondissements nourris d’histoire d’amour et de conflits. En 2013, Belle et Sébastien raconte à peu près la même chose mais s’implante durant l’occupation allemande, en 1942. Une occasion pour Nicolas Vanier (Le dernier Trappeur, Loup) de moderniser raisonnablement son adaptation tout en laissant ses élans d’explorateur s’épanouir, lui qui est connu pour ses ambitions de docu-spectacles époustouflants et pour son indéniable talent pour capter les paysages montagneux primitifs. Dans le registre extra-codé de la comédie familiale de Noël, Vanier en saisit le mécanisme en prenant garde de ne pas trop baigner dans la surcharge lacrymale et les actions surlignées. Non sans défauts, son Belle et Sébastien version 2.0 porte l’âme de l’original tout en s’en éloignant suffisamment pour échapper à la comparaison. Le résultat fleure bon la candeur d’antan et surfe sans s’en cacher sur un cinéma de terroir, qui n’en finit pas de faire toujours plus d’entrées. Renfrognés et cinéphiles exigeants, passez votre chemin et laissez place aux cœurs tendres nostalgiques.
Ça se passe là-haut, dans les Alpes. Ça se passe là où la neige est immaculée, là où les chamois coursent les marmottes, là où les sommets tutoient les nuages. Ça se passe dans un village paisible jusqu’à l’arrivée des Allemands. C’est la rencontre d’un enfant solitaire et d’un chien sauvage. C’est l’histoire de Sébastien qui apprivoise Belle. C’est l’aventure d’une amitié indéfectible. C’est le récit extraordinaire d’un enfant débrouillard et attendrissant au coeur de la Seconde Guerre mondiale. C’est l’odyssée d’un petit garçon à la recherche de sa mère, d’un vieil homme à la recherche de son passé, d’un résistant à la recherche de l’amour, d’une jeune femme en quête d’aventures, d’un lieutenant allemand à la recherche du pardon. C’est la vie de Belle et Sébastien...
En 1965, Belle et Sébastien raconte l’histoire d’une amitié, dans un petit village alpin, entre un jeune orphelin élevé par un vieux berger et un chien des Pyrénées. Durant 13 épisodes, le feuilleton tiré du roman de Cécile Aubry captive les enfants qui s’identifient à Mehdi, comme les parents, séduits par les personnages et les rebondissements nourris d’histoire d’amour et de conflits. En 2013, Belle et Sébastien raconte à peu près la même chose mais s’implante durant l’occupation allemande, en 1942. Une occasion pour Nicolas Vanier (Le dernier Trappeur, Loup) de moderniser raisonnablement son adaptation tout en laissant ses élans d’explorateur s’épanouir, lui qui est connu pour ses ambitions de docu-spectacles époustouflants et pour son indéniable talent pour capter les paysages montagneux primitifs. Dans le registre extra-codé de la comédie familiale de Noël, Vanier en saisit le mécanisme en prenant garde de ne pas trop baigner dans la surcharge lacrymale et les actions surlignées. Non sans défauts, son Belle et Sébastien version 2.0 porte l’âme de l’original tout en s’en éloignant suffisamment pour échapper à la comparaison. Le résultat fleure bon la candeur d’antan et surfe sans s’en cacher sur un cinéma de terroir, qui n’en finit pas de faire toujours plus d’entrées. Renfrognés et cinéphiles exigeants, passez votre chemin et laissez place aux cœurs tendres nostalgiques.
Ça se passe là-haut, dans les Alpes. Ça se passe là où la neige est immaculée, là où les chamois coursent les marmottes, là où les sommets tutoient les nuages. Ça se passe dans un village paisible jusqu’à l’arrivée des Allemands. C’est la rencontre d’un enfant solitaire et d’un chien sauvage. C’est l’histoire de Sébastien qui apprivoise Belle. C’est l’aventure d’une amitié indéfectible. C’est le récit extraordinaire d’un enfant débrouillard et attendrissant au coeur de la Seconde Guerre mondiale. C’est l’odyssée d’un petit garçon à la recherche de sa mère, d’un vieil homme à la recherche de son passé, d’un résistant à la recherche de l’amour, d’une jeune femme en quête d’aventures, d’un lieutenant allemand à la recherche du pardon. C’est la vie de Belle et Sébastien...
Candidat tout désigné pour réaliser cette adaptation, notamment pour son amour des grands espaces et sa candeur kitsch, Nicolas Vanier choisit donc de transposer l’œuvre champêtre dans un petit village alpin durant l’Occupation. Une nouvelle dimension qui lui permet d’insérer un paquet d’intrigues secondaires à l’histoire d’amitié centrale : le passage de Juifs vers la Suisse, la complicité entre le lieutenant allemand et Angélina, le vieux berger qui se cherche, le médecin résistant… Autant de parasites qui, malgré un scénario très grossièrement tricoté, arrivent à maintenir un semblant de rythme durant 1h44 de film. Car aussi attendrissante soit-elle, la relation d’amitié entre ce petit gaillard et ce chien courageux, bien qu’elle représente le fil conducteur de la besogne, semble avoir fait le tour de ses pistes narratives dés la première moitié du film. Pour détourner l’attention, Vanier s’attarde sur des plans de paysages, certes magnifiques, mais parfois purement illustratifs et s’arrête un peu trop souvent sur « les animaux de la montagne », assez pour nous faire sortir de la fiction pour plonger dans le docu. Sentiment renforcé par la musique envoutante d’Armand Ammar (et une chanson de Zaz discutable). Derrière cette fresque gentillette, Vanier n’a pas cherché à imposer un quelconque point de vue et évite de soulever des questions épineuses. Ce contexte de conflit est simplement posé là, au milieu des chamois et des marmottes, et se voit ainsi affublé d’une humanité idéalisée, bienfaisante, volontaire et généreuse, film pour enfant oblige. Alors oui, on frôle de très près les bons sentiments et on n’hésite pas à prêcher l’école buissonnière pour l’enfant sauvageon qui s’épanouit dans les montagnes. Mais au delà de la lecture naïve et du jeu d’acteur globalement caricatural, Belle et Sébastien reste autrement plus charmant que ces inepties de « pet movies » comme Beethoven, Cats & Dogs et autres Babe… Les fans de la première heure, désormais adulte, risquent de grincer des dents mais leurs enfants, véritables cibles du film, devraient en retirer l’enchantement nécessaire pour les fêtes.
Eve BROUSSE