Le Dr Nate Daniel revient au pays d’origine de sa femme, aujourd’hui disparue. C’est au centre de l’Afrique du Sud que leurs deux cœurs s’étaient dit « oui ». Il est accompagné de ses deux filles pour une virée en pleine nature avec leur vieil ami Martin Battles, responsable de la réserve. La balade est une promesse enchanteresse au sein de la vie sauvage. Les lions sur leur rocher observant les singes, les gazelles qui filent dans la douceur du vent sauvage, le crocodile surgissant de l’eau, la nature dans sa plus belle symphonie. La magie rencontre la fureur et la colère d’un lion rancunier. La bête décide de régler ses comptes avec les ‘sauvages’, des braconniers venus décimer sa famille. Le Dr Nate Daniel et ses filles devront faire face à sa colère. La bête ne fait pas de différence et met tous les humains dans le même panier. La balade se transforme en course pour survivre.
Beast est un survival conventionnel qui ne manque pas d’efficacité. Le spectateur ne sera pas surpris par cette petite famille perdue dans une réserve en Afrique du Sud. Le catalogue des séquences s’enchaine sans grande surprise, le chef de la réserve blessé, le bon docteur qui doit trouver toute l’énergie pour sauver sa famille et les enfants qui ne sont pas en reste. Les paysages s’inscrivent sans surprise non plus entre carte postale et ambiance chamanique. Les dialogues suivent la même veine, « Mon dieu le lion veut nous boulotter !
Sauve qui peut ! C’est la mort aux trousses ». La fuite s’achève dans une veille cabane de braconnier et sur un arbre perché, sans Louis de Funès. Depuis Everest, le réalisateur islandais se spécialise dans le survival avec une efficacité qui nous fait oublier le manque d’originalité. On commence par installer l’atmosphère dans un petit coin de paradis qui se transforme en enfer dès la première séquence, avec des braconniers recevant la monnaie de leur pièce. C’était peut-être une piste à suivre.
Elle servira uniquement d’ouverture. La suite, c’est un homme revenu au pays de son unique amour pour y trouver son pire cauchemar. De la même manière, le personnage de la femme du bon Dr n’est pas assez exploité, une autre piste devenue impasse. Le rythme est présent une fois que vous avez compris que le lion ne lâchera rien. Le film file comme la balle du chasseur. Beast est une série B de luxe, pas désagréable, mais vite oublié, dommage pour un film qui ne manquait pourtant pas de pistes au cœur de la savane.
Patrick Van Langhenhoven
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Titre original : Beast
Réalisation : Baltasar Kormákur
Scénario : Ryan Engle, d'après une histoire de Jaime Primak Sullivan
Musique : Steven Price
Décors : Jean-Vincent Puzos
Costumes : Moira Anne Meyer
Photographie :Philippe Rousselot
Montage :Jay Rabinowitz
Production : Baltasar Kormákur, James Lopez et Will Packer
Production déléguée : Bernard Bellew, Tony Ducret, Jaime Primak Sullivan et Matt Reilly
Sociétés de production : RVK Studios et Will Packer Productions
Société de distribution : Universal Pictures (États-Unis, France)
Pays de production : États-Unis
Langue originale : anglais
Format : couleur
Genre : thriller, survie
Durée : 93 minutes
Dates de sortie1 :24 août 2022
Classification :Interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salles
Distribution Idris Elba (VF : Frantz Confiac) : Dr Nate Samuels
Sharlto Copley (VF : Boris Rehlinger) : Martin Battles
Leah Jeffries : Norah Samuels
Iyana Halley : Meredith Samuels
Mel Jarnson
Amara Miller