Ethan Renner est un redoutable agent secret résolu à renoncer à sa vie trépidante lorsqu’on lui diagnostique un cancer du cerveau métastasé aux poumons. Condamné par la maladie, il décide de partir à Paris pour se rapprocher enfin de sa femme et sa fille, qu'il a longtemps tenues à distance pour les protéger. Lorsqu’on lui impose une ultime mission, contre laquelle il reçoit un traitement expérimental, il se retrouve à mener de front les deux combats les plus difficiles de sa carrière : traquer un dangereux terroriste et s'occuper de sa fille adolescente pour la première fois depuis dix ans…
Au regard du topo, on n’a aucun doute sur le spectacle qui va suivre… Les productions EuropaCorp ont pris la fâcheuse habitude ces derniers temps de confronter les vedettes hollywoodiennes à des scénarii franchouillards, parfois drôles, souvent grotesques, mais toujours violents. Après Liam Neeson (Taken et Taken 2), John Travolta (From Paris with love) et Robert de Niro (Malavita), c’est au tour de Kevin Costner de jouer le gentil papa à la profession dangereuse et secrète dans une « bessonade » typique : une intrigue simplette planquée sous une réalisation racée (signée le doué McG), un humour de situation et des bons sentiments à la tractopelle. En amassant quelques 28 millions de dollars de recette aux USA en quatre semaines, 3 Days to kill est assuré de rembourser sa mise de départ et de s’en sortir plutôt bien à l’international. Sans doute séduit par des scènes d’action soignées et par un Kevin Costner sur le retour — non sans un sérieux coup de vieux — performant et charismatique, le public doit faire avec le traditionnel mélange des registres (action, comédie, mélo) et passer outre les émois du père en rédemption, largement exagérés et surévalués. Distrayant, y’a pas à dire, mais largement dispensable.
Ethan Renner est un redoutable agent secret résolu à renoncer à sa vie trépidante lorsqu’on lui diagnostique un cancer du cerveau métastasé aux poumons. Condamné par la maladie, il décide de partir à Paris pour se rapprocher enfin de sa femme et sa fille, qu'il a longtemps tenues à distance pour les protéger. Lorsqu’on lui impose une ultime mission, contre laquelle il reçoit un traitement expérimental, il se retrouve à mener de front les deux combats les plus difficiles de sa carrière : traquer un dangereux terroriste et s'occuper de sa fille adolescente pour la première fois depuis dix ans…
Au regard du topo, on n’a aucun doute sur le spectacle qui va suivre… Les productions EuropaCorp ont pris la fâcheuse habitude ces derniers temps de confronter les vedettes hollywoodiennes à des scénarii franchouillards, parfois drôles, souvent grotesques, mais toujours violents. Après Liam Neeson (Taken et Taken 2), John Travolta (From Paris with love) et Robert de Niro (Malavita), c’est au tour de Kevin Costner de jouer le gentil papa à la profession dangereuse et secrète dans une « bessonade » typique : une intrigue simplette planquée sous une réalisation racée (signée le doué McG), un humour de situation et des bons sentiments à la tractopelle. En amassant quelques 28 millions de dollars de recette aux USA en quatre semaines, 3 Days to kill est assuré de rembourser sa mise de départ et de s’en sortir plutôt bien à l’international. Sans doute séduit par des scènes d’action soignées et par un Kevin Costner sur le retour — non sans un sérieux coup de vieux — performant et charismatique, le public doit faire avec le traditionnel mélange des registres (action, comédie, mélo) et passer outre les émois du père en rédemption, largement exagérés et surévalués. Distrayant, y’a pas à dire, mais largement dispensable.
Pas peu fier de retrouver Kevin Costner au cœur de la capitale française qu’il met à feu et à sang pour sauver sa peau et alléché par une séance d’ouverture pétaradante (bourrée de clichés mais ce n’est pas grave…), on s’agace de le voir négliger sa mission pendant que sa collègue se fait tuer afin de chercher une cabine téléphonique et appeler sa fille pour son anniversaire. On déchante carrément quand on réalise que les « 3 jours à tuer » ne vont pas seulement (et même pas du tout) être consacrés à la traque et l’assassinat des méchants mais bien à regagner l’amour et la confiance de sa jeune ado. Dès lors, le soufflet retombe et on est bien obligé de composer avec un Costner faible, amoureux et attentionné qui jongle avec les casquettes. Alors qu’il avait su passer entre les mailles du filet pour Malavita, Luc Besson, qui co-scénarise ici avec Adi Hasak (From Paris with love), s’emmêle les pates dans son objet hybride et n’arrive pas à trouver l’équilibre entre l’émotion, la romance et l’action. En effet, si elle offre quelques scènes plutôt cocasses (notamment avec Mitat, lui aussi père de famille), la relation père/fille prend le dessus sur toutes les autres intrigues et décrédibilise en un rien de temps le statut “homme redoutable“ du héro. A ses côtés, Vivi (Amber Heard qui fait de son mieux) est chargée à elle toute seule de remplir les contrats séduction, machiavélisme et de tenir les ficelles. Autant dire que sa crédibilité est mise à rude épreuve à chacune de ses apparitions, alors qu’elle tente en vain de porter l’action à bout de bras.
On l’aura compris, 3 Days to kill souffre principalement de son scénario brouillon qui nous tient à distance. Mais malgré tout, l’entreprise n’est pas un fiasco complet grâce à une réalisation signée McG (Terminator Renaissance, Charlie et ses drôles de dames) très soignée et à une attention portée à l’esthétique agréable. Malgré les nombreux plans carte postale de la capitale française, McG arrive à faire de Paris un lieu commun, à nouveau théâtre de courses poursuites et autres malversations internationales. Le montage très cadencé et les plans rapprochés n’y sont surement pas étrangers. A l’arrivée, après un ultime coup de massue bien pensant, on ne retient que le sentimentalisme maladroit, les bons sentiments et le souvenir lointain d’une bonne baston. Une énième “bessonade“ qui prouve que Besson a fait le tour de la question. A voir ce que va donner Lucy, son prochain film de science fiction avec Scarlett Johansson. La relève du Cinquième élément ? Laissez-nous émettre quelques doutes…
Eve BROUSSE
· Titre original : 3 Days to Kill
· Titre français : 3 Days to Kill
· Réalisation : McG
· Scénario : Luc Besson et Adi Hasak
· Direction artistique : Sébastien Inizan
· Décors : Sébastien Inizan
· Costumes : Olivier Bériot
· Montage : Audrey Simonaud
· Musique : Guillaume Roussel
· Photographie : Thierry Arbogast
· Son : Frederic Dubois
· Production : Luc Besson, Adi Hasak, Ryan Kavanaugh, Marc Libert et Virginie Silla
· Sociétés de production : EuropaCorp et Relativity Media
· Sociétés de distribution : EuropaCorp Distribution
· Pays d’origine : France, États-Unis
· Budget : 28 millions de dollars1
· Langue originale : anglais
· Durée : 113 minutes
· Format : Couleurs - 35 mm - 2.35:1 - Son Dolby numérique
· Genre : Thriller