War Zone
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En Bref
Ksenia accepte d’envoyer son fils, un petit garçon passionné de robots et de combat du bien contre le mal chez son père en Ossétie du Sud. Soldat des forces du maintien de la paix faisant tampon entre les Géorgiens et les Russes, il envoie son fils chez ses parents habitant la région. Ksenia pourra profiter de ce répit pour s’offrir un week-end avec son nouvel amoureux, Igor. La zone semble très instable et le conflit finit par éclater, les Russes subissant l’attaque des Géorgiens décident de riposter. Seul, abandonné au milieu du conflit avec pour unique lien avec sa mère un téléphone portable, le petit garçon, Tioma, se réfugie dans son imaginaire et la maison des grands-parents. Ksenia fera tout pour retrouver son fils et l’arracher des mains des démons de la guerre, pour le ramener au pays de la paix.
War Zone est une surprise agréable, film russe avec des moyens hollywoodiens, il s’inscrit dans ces films de guerre de bonne facture. Il s’ouvre sur une séquence onirique où le petit garçon lutte contre les forces du mal en compagnie d’un cyborg. Très vite nous comprenons que c’est un spectacle auquel le gamin assiste, tiré d’une série de super héros à succès. Ne vous attardez pas au robot sur la jaquette, ce n’est pas un Transformers russe. Ils sont à la fois la métaphore du bien contre le mal, les méchants Géorgiens contre les gentils Russes. En 1991 quand la Russie éclate et que les républiques alentour réclament leur indépendance, l’Ossétie se retrouve coincée entre la Géorgie et la Russie. Basé sur des fait exacts, en 2008 une force des Nations Unies sert de tampon entre les deux pays. Un coup l’invasion en revient aux Russes, un autre aux Géorgiens, la réalité semble plus complexe.
C’est un film de guerre où la thématique centrale reste la survie des populations prises dans l’étau des belligérants. La quête de Ksenia nous confronte à sa rencontre entre une population en fuite et des soldats russes venus sauver les habitants contre les méchants d’en face. Ils risquent leur vie dans la pure tradition du film de GIs. La fin, d’ailleurs, rejoint le mythe américain de la famille idéale. La tension est maintenue par les soldats devant échapper aux snipers, protéger les civils tout en restant en vie. Ksenia reste en liaison avec son fils grâce à son portable, pendant qu’à Moscou, les officiels ne subissent pas grand-chose, comme d’habitude.
Une fois de plus, la population trinque pendant que les dirigeants s’apprêtent à jouer les jusqu'au-boutistes. Très patriotique, le film n’en est pas moins bien ficelé et l’onirisme du petit garçon ne bouscule pas la narration générale, ancrée dans le film de guerre pur et dur. Une réflexion sur la position de la femme en temps de guerre et paix, voir la séquence du car où la mère se fait harceler par deux machos en manque. Nous retrouverons plus loin un soldat indélicat profitant de sa lampe pour admirer les belles jambes de la jolie blonde. Nous retrouvons la figure du héros, prêt à se sacrifier pour le bien de tous. Ils finiront réunis comme il se doit une fois la paix revenue et les démons chassés du jardin d’Eden…
Malgré son aspect classique, la mise en scène est soignée et fait preuve même de belles séquences entre les paysages de montagne perdus et les villages ravagés par la guerre.
War Zone bénéficie d’une bonne qualité d’image et d’effets spéciaux soignés qui ne déméritent pas devant les productions américaines du même genre. L’histoire est assez classique, mais compensée par les acteurs et l’accent mis sur les relations entre les personnages qui traversent les évènements. Le son est correct, dommage que des bonus ne viennent pas nous en expliquer plus sur sa sortie en Russie et les secrets de fabrication. Nous sommes loin de l’âge d’or du cinéma russe, mais toutefois War Zone nous rappelle qu’il existe une production plus conséquente qui mériterait que nous nous y attardions.
Patrick Van Langhenhoven
War Zone bénéficie d’une bonne qualité d’image et d’effets spéciaux soignés qui ne déméritent pas devant les productions américaines du même genre. L’histoire est assez classique, mais compensée par les acteurs et l’accent mis sur les relations entre les personnages qui traversent les évènements. Le son est correct, dommage que des bonus ne viennent pas nous en expliquer plus sur sa sortie en Russie et les secrets de fabrication. Nous sommes loin de l’âge d’or du cinéma russe, mais toutefois War Zone nous rappelle qu’il existe une production plus conséquente qui mériterait que nous nous y attardions.
