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affiche Virgin Suicides

Virgin Suicides

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Un film de Sofia Coppola,
Avec Kirsten Dunst, James Woods, Kathleen Turner ,

Genre : Drame psychologique
Durée : 1h37
États-Unis

En Bref

 Une petite banlieue aux dernières limites de la ville, c'est ici que vivent les sœurs Lisbon, Cecilia, Therese, Mary, Bonnie, Lux. En face, les garçons amoureux regardent ces jeunes filles qui éveillent en eux des sensations jusqu'alors inconnues. Ils ignorent que vingt-cinq ans plus tard, elles marqueront encore leurs esprits à jamais. Ils ignorent que, dans la fraicheur de l'été, sous les ormes, se joue un drame. Suite à la tentative de suicide de la cadette Cecilia, la mère puritaine et autoritaire enferme les filles comme des princesses dans leur tour. Rien n'empêchera ce qui est en marche, que les adultes ne comprennent pas, et encore moins les garçons d'en face, marqués à jamais. Ce sont les fils d'une tapisserie qui se tissent devant nos yeux, quémandant une réponse à la mort de l'innocence. C'est un très beau portrait sur l'adolescence, entre poésie, onirisme et le parfum de l'été imprimé à jamais dans les cercles de la mort.


Le premier film de Sofia Coppola est sorti il y a déjà 23 ans et pourtant, le souvenir de cette œuvre unique reste toujours aussi fort. Tiré de faits réels et du roman de Jeffrey Eugenides, la jeune réalisatrice fait de cette histoire sordide de suicide collectif un objet poétique, un rêve éveillé, sans pour autant magnifier le geste commis. Elle ne répond pas aux interrogations des proches de ces cinq sœurs mais offre sa vision des affres de l'adolescence dans le cadre d'un milieu strict. Les parents sont interprétés par Kathleen Turner, monstre de froideur et par un étonnant James Woods, faible comme il ne l'a jamais été ailleurs. Dès sa première mise en scène, Sophia Coppola affirme un ton particulier et un style s'inscrivant à la fois dans les pas de son père comme dans Peggy Sue s'est mariée, tout en s'en émancipant. Nous retrouvons les couleurs et une sorte d'intemporalité qui sont la marque de Francis Ford Coppola. Sophia ajoute en plus sa propre poésie, une symbolique profonde, un onirisme de conte de fées et l'adolescence parcourant toute son œuvre.

Virgin Suicides est très vite devenu un film culte avec les thématiques qu'il creuse avec justesse et profondeur. Qu'est-ce que l'adolescence ? Un mystère mêlant l'insouciance, l'innocence de l'enfance et déjà les prémices de l'âge adulte. C'est la fin d'un monde qui s'éloigne, les sentiments deviennent des souvenirs, déjà on ouvre la porte à l'adulte que nous serons demain. C'est le moment des choix, des rêves que l'on voit s'effacer comme des fantômes. Les filles se parent des formes des femmes qu'elles deviendront avant que le temps ne les flétrisse. Elles savaient tout de nous dirons l'un des garçons. Le film est vu par les garçons de cette banlieue bourgeoise aisée. Cette frontière de la grande ville tentaculaire où rien ne semble se passer. Pourtant, derrière les portes closes s'envolent des rêves, se joue la musique de l'espérance, se nouent des drames, ici comme ailleurs.

Les garçons sont à la fois triviaux, en quête des premiers sens à apaiser. Ils imaginent des princesses prisonnières dans leur tour, à délivrer pour un baiser et peut-être plus. La mort se chargera de réussir là où ils ont échoué. « On a tant parlé de ces filles, mais nous n'avons jamais trouvé les bonnes réponses. Seul compte le fait que nous les avons aimées et qu'elles n'ont pas entendu notre appel. Qu'elles ne l'entendent toujours pas, là où elles se sont retirées, pour être seules à jamais. Là où les pièces manquantes manqueront à jamais, qu'importe même qu'elles aient été des filles. » C'est bien le cœur, la fragilité de l'adolescence que saisit avec talent Sophia Coppola.

Patrick Van Langhenhoven

Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


Titre français : Virgin Suicides
    Titre québécois : Cri ultime
    Titre original : The Virgin Suicides
    Réalisation : Sofia Coppola
    Scénario : Sofia Coppola d'après le roman de Jeffrey Eugenides, The Virgin Suicides
    Musique originale : Richard Beggs, Air
    Photographie : Edward Lachman
    Montage : James Lyons et Melissa Kent
    Production : Francis Ford Coppola, Julie Costanzo, Dan Halsted et Chris Hanley
        Coproduction : Gary Marcus et Fred Roos
        Production exécutive : Willi Baer et Fred Fuchs
    Pays d'origine : Drapeau des États-Unis États-Unis
    Langue originale : anglais
    Budget : 6 100 000 $
    Format : sphérique, 35 mm, 1,85:1 (couleurs, son Dolby numérique)
    Genre : drame
    Durée : 97 minutes
    Date de sortie : 27 septembre 2000
    date de sortie Vidéo : 12 juillet 2023 version remasterisée
Distribution
    James Woods (VF : Guy Chapellier ; VQ : Hubert Gagnon) : Ronald Lisbon, le père des filles Lisbon
    Kathleen Turner (VF : Anne Jolivet ; VQ : Anne Caron) : Sara Lisbon, la mère des filles Lisbon
    Kirsten Dunst (VF : Laura Préjean ; VQ : Aline Pinsonneault) : Lux Lisbon
    A.J. Cook (VF : Laura Blanc ; VQ : Viviane Pacal) : Mary Lisbon
    Josh Hartnett (VF : Adrien Antoine ; VQ : Martin Watier) : Trip Fontaine
    Leslie Hayman (VF : Dorothée Pousséo) : Therese Lisbon
    Michael Paré (VF : Éric Herson-Macarel ; VQ : Daniel Picard) : Trip Fontaine adulte
    Scott Glenn (VQ : Yvan Benoit) : le père Moody
    Danny DeVito (VF : Patrick Raynal ; VQ : Luis de Cespedes) : Dr Horniker
    Hanna R. Hall (VQ : Kim Jalabert) : Cecilia Lisbon
    Chelse Swain (VF : Marie-Eugénie Maréchal) : Bonnie Lisbon
    Jonathan Tucker (VF : David Lesser) : Tim Weiner
    Anthony DeSimone : Chase
    Giovanni Ribisi : Narrateur
    Robert Schwartzman (VF : Christophe Lemoine et VQ : Sébastien Reding) : Paul Baldino
    Hayden Christensen (VQ : Joël Legendre) : Jake Hill Conley

Bande originale


La bande originale est signée Air, un groupe de musique électronique français.
Autres musiques dans le film

    On the Horizon - Sloan
    Can't Face Up (crédité How Many Times) - Sloan
    The Air That I Breathe - The Hollies
    Magic Man - Heart
    Crazy on You - Heart
    Strange Magic - Electric Light Orchestra
    Come Sail Away - Styx
    Alone Again (Naturally) - Gilbert O'Sullivan
    So Far Away - Carole King
    The Lines You Amend (crédité End It Peacefully) - Sloan
    A Dream Goes on Forever - Todd Rundgren
    Ce matin-là - Air
    How Can You Mend a Broken Heart ? - Al Green
    Everything You've Done Wrong - Sloan
    The Good in Everyone - Sloan
    I'm Not in Love - 10cc
    Hello, It's Me - Todd Rundgren

    Run to Me - Bee Gees