Cine-Region.fr
affiche Star Wars - Les Derniers Jedi

Star Wars - Les Derniers Jedi

___

Un film de Rian Johnson ,
Avec Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac,

Genre : Science-fiction
Durée : 2h32
États-Unis

En Bref

« La lumière existe dans l’obscurité ; ne voyez pas avec une vision obscure. »*

Une île au centre de rien, au centre de tout, le soleil et la nuit s’épousent pour enfanter l’aurore et le crépuscule. Le temps est venu, pour un Jedi, que la roue achève son cycle des renaissances. Le temps est venu pour que dans la fureur et le chaos, la nuit et le jour, le bien et le mal choisissent le vainqueur. Dans l’âme des galaxies, la lutte fait rage entre le nouvel ordre et les rebelles. Dans le fracas des batailles, au cœur des vaisseaux et des planètes, des actes de bravoure verront le jour. La lutte est titanesque et la fuite presque impossible. La balance ne penche pas forcément du côté du bien, des armes meurtrières crachent leur chant de mort et de néant. Finn, Poe Dameron et Rose, une nouvelle venue au sein de l’équipe, n’hésitent pas à transgresser les règles. Ils agissent comme un contrebandier, une princesse et un Jedi le firent autrefois. C’était un temps où le mal étendait son pouvoir. C’est de nouveau l’aube ou le crépuscule des mondes qui est en jeu dans la balance, pendant que l’on court les casinos pour soudoyer un mercenaire capable de changer la donne. Un héros ne meurt pas, il lutte pour sauver ceux qu’il aime. Au cœur d’une île oubliée, une jeune Jedi attend la bonne volonté de son maître. Luke Sykwalker acceptera-t-il de marcher de nouveau au cœur des étoiles et former la nouvelle génération Jedi ? Un enfant basculera-t-il dans la nuit éternelle, le pouvoir d’une mère, la mort d’un père feront peut-être la différence.


« Ce qui te manque, cherche-le dans ce que tu as. »*

 Le nouvel opus de Star Wars, Les derniers Jedi s’inscrit comme l’un des meilleurs dans l’histoire de la saga. Il mélange habilement le Space opéra grandiose, avec une ouverture aux couleurs du feu de l’enfer et l’intime quête d’un maître. Il prouve que les blockbusters peuvent combiner le grand spectacle avec un discours plus approfondi. Le film déploie plusieurs lectures, revenant aux racines du mythe de Star Wars de la grande époque. Il reprend les grands courants de la science-fiction et de la mythologie du Graal en particulier, des origines et du bouddhisme, plus particulièrement le zen Sôtô. Il délaisse un peu son aspect conte de fées pendant que Finn et Poe Dameron transgressent les ordres pour sauver le monde dans la grande tradition des héros aventuriers incontrôlables de l’espace à l’image de Han Solo. Dans ce combat de titans entre les flottes démesurées du nouvel ordre et celle amoindrie des rebelles, c’est l’intelligence et le courage des humains qui fait la différence. Ils permettent de faire basculer la balance grâce à des actions solitaires, dans la grande tradition de la science fiction. Les alliances dans ce jeu subtil peuvent apparaitre trompeuses, et certains peuvent retourner leur veste. Les combats sont épiques, ils peignent la galaxie aux couleurs du feu et du sang.

La notion du sacrifice devient un élément important. Elle ira jusqu’à l’ultime geste d’un des personnages principaux. Pour ne pas spolier votre plaisir, je resterai dans le vague. La notion de masque prend une place primordiale, la majorité des protagonistes cachant leur vraie nature derrière celui-ci au sens propre pour Kylo Ren et figuré pour les autres. De la même manière, l’importance du maître et de l’apprentissage occupent une place particulière à travers le bien et le mal, l’un en acceptant son rôle de tuteur et l’autre le refusant dans un premier temps. Le maitre peut former l’enfant des ténèbres ou de la lumière, mais le choix appartient bien au disciple. Le disciple choisit aussi sont maître. L’un et l’autre dans ce grand jeu de la force ne peuvent échapper à leur Karma. Ils doivent assumer leur part dans ce grand maelström qu’est la roue de l’univers. Jusqu’à maintenant l’influence du bouddhisme et plus particulièrement du zen Sôtô se dissimulait dans une seconde ou troisième lecture. Elle lève le voile et devient évidente dans Les derniers Jedi.

Le maître refuse le disciple dans un premier temps et finit par l’accepter pour tester son engagement. C’est la méditation face au soleil pour se perdre dans le cosmos, voir la fin. Le miroir est peut-être une parabole d’un koan zen. « Comme dans le miroir la forme et le reflet se regardent. Vous n’êtes pas le reflet, mais le reflet est vous. » Tozan Maître zen. La force reprend sa nature première sous l’influence du Zen et nous interroge sur notre nature profonde. La relation Rey et Luke s’en trouve encore plus complexe, comme celle de Kylo et Snoke. Les réponses à certaines questions importantes comme l’origine de Rey prennent un sens tout particulier. Là encore, je ne peux vous en dévoiler plus. Il est à parier que comme dans le Tao, Yin et Yang n’ont jamais été des opposés, mais une seule et même chose comme les deux faces d’une pièce. Nous retrouvons cette idée : dans la lumière existe l’obscurité et vice versa.

En poussant plus loin avec une lecture propre au zen nous pourrions dire : il n’y a ni lumière ni obscurité et pourtant elles existent. La saga est encore imprégnée du mythe du Graal, nordique, et des origines avec le premier arbre du monde. Il est aussi celui de la connaissance. L’éveil ne se trouve pas dans la connaissance des livres ni dans les idoles. Un personnage important de l’ancienne saga de retour en fera la preuve. Nous remarquerons que l’île où se trouve Luke pourrait avoir des allures d’Avalon et l’antre de Snoke un côté wagnérien, Odin. Nous pourrions encore développer longuement ce dernier volet original. Il explore d’autres pistes après avoir réconforté les fans dans le Réveil de la force et nous laisse présager une fin grandiose et de belles discussions en sortie de salles. « À esprit libre, univers libre. »*

 Patrick Van Langhenhoven

* Koan Zen.

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


    Titre original : Star Wars: Episode VIII – The Last Jedi

    Titre français : Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi

    Réalisation : Rian Johnson

    Scénario : Rian Johnson, d'après les personnages et l'univers créés par George Lucas

    Direction artistique : Andrew Bennett, Neal Callow, Todd Cherniawsky, John Dexter, Jason Knox-Johnston et Oli van der Vijver

    Décors : Rick Heinrichs

    Costumes : Michael Kaplan

    Photographie : Steve Yedlin

    Son : Matthew Wood

    Montage : Bob Ducsay

    Musique : John Williams

    Production : Kathleen Kennedy, Ram Bergman

        Coproduction : Pippa Anderson

        Production déléguée : J. J. Abrams, Jason McGatlin et Tom Karnowski

    Sociétés de production : Walt Disney Studios Motion Pictures, Lucasfilm, Bad Robot Productions

    Société de distribution : Walt Disney Studios Motion Pictures International

    Pays d’origine : Drapeau des États-Unis États-Unis

    Langue originale : anglais

    Format : couleur - 35 mm - 2,35:1 - son Dolby Digital / Dolby Atmos

    Genre : science-fiction, space opera

    Durée : 152 minutes

    Dates de sortie : 13 décembre 2017

Distribution

     Daisy Ridley (VF : Jessica Monceau) : Rey4

    John Boyega (VF : Diouc Koma) : Finn4

    Oscar Isaac : Poe Dameron4

    Adam Driver (VF : Valentin Merlet) : Kylo Ren / Ben Solo4

    Mark Hamill : Luke Skywalker4

    Carrie Fisher : générale Leia Organa4

    Joonas Suotamo : Chewbacca

    Gwendoline Christie : capitaine Phasma4

    Andy Serkis (VF : Féodor Atkine) : suprême leader Snoke4

    Domhnall Gleeson : général Hux4

    Lupita Nyong'o (VF : Marie Tirmont) : Maz Kanata4

    Anthony Daniels (VF : Jean-Claude Donda) : C-3PO4

    Jimmy Vee : R2-D25

    Tim Rose (en) : amiral Ackbar

    Benicio del Toro : DJ

    Laura Dern : vice-amirale Amilyn Holdo

    Kelly Marie Tran6 : Rose Tico7

    Billie Lourd : Kaydel Ko Connix8

    Veronica Ngo (en) : Paige Tico9

    Justin Theroux : Slicer10

    Warwick Davis11

    Noah Segan12

    Joseph Gordon-Levitt :

    Tom Hardy (caméo)13

    Gary Barlow (caméo)14

    Gareth Edwards (caméo)15