La dernière bataille des Avengers contre les armées extraterrestres laisse un champ de ruines et de chaos qu’il faut bien nettoyer. Tony Stark, plus connu comme Iron Man, semble apprécier le jeune Peter Parker. Il voit en partie en lui les mêmes traits de caractère rebelles. Il décide donc de donner un petit coup de pouce à ce nouveau super héros naissant. Comme un père, il le guide sur la voie des justiciers en costume. Comme un fils, le jeune homme n’écoute pas forcément les conseils de son père de substitution. Tout en se laissant attendrir par les beaux yeux de Liz une jeune fille du lycée, Spider-Man continue à faire ses premiers pas de superhéros.
Le nouveau costume des usines Stark est bien pratique et permet tout un tas de petites nouveautés qu’il n’a pas encore épuisé. Le monde tourne, les méchants continuent de piller les braves gens et l’araignée de guider les mamies en détresse, le serpent d’une petite fille dans les arbres et tout un tas d’autres aventures trépidantes. Dans la vie ordinaire, Peter doit composer avec son meilleur copain qui découvre son identité de Spider- Man, espère inviter au bal la jolie Liz et dissimuler le tout à sa jolie tante May. Le monde tourne et la vie continue, pleine de promesses et d’espérances. Pourtant, dans l’ombre, un homme aigri, bafoué par le gouvernement, se dessine un costume de vilain et des ambitions maléfiques. Adrian Toomes, ingénieur responsable de la récupération des objets extraterrestres, se voit spolier et ruiner par le gouvernement. Il garde heureusement quelques petites babioles qui lui permettent de se transformer en Vautour et de nourrir par son trafic sa famille. Confrontation d’un jeune garçon découvrant sa nature de super héros et d’un homme aigri : le chemin des ténèbres ne se fera pas sans douleur.
« Le monde change mes amis il est temps que l’on change aussi. »
Depuis l’abandon de la saga par Sam Raimi, Spider Man peinait à retrouver une nouvelle fougue. Jon Watts renoue avec l’esprit des débuts de la saga. Il n’oublie pas que derrière le masque et le costume de super héros se cache un ado. Plus que l’araignée radioactive donnant de super pouvoirs et de grandes responsabilités, c’est bien la difficulté d’un jeune garçon à assumer son entrée dans la vie d’adulte qui fait le cœur de la saga. D’ailleurs on oublie la phrase clef des débuts pour revenir au reboot amorcé dans les années 2000 par toute une nouvelle bande de jeunes dessinateurs. Ils bousculaient les bases des histoires de papa Stan Lee, irrévérencieux, pleins d’énergie nouvelle, même les vieux ténors des justiciers masqués n’échapperaient pas à la vague du changement. Sony rejoint les studios Marvel en raccrochant Spider-Man à Civil War comme dans le comics. C’est une façon de préparer son entrée dans l’équipe des Avengers. Jon Watts se fait remarquer en se réappropriant le polar avec Cop Car, et le fantastique avec Clown.
De la même manière, il s’empare du film de super héros pour nous proposer une nouvelle direction. Son talent réside dans un changement imperceptible tout en gardant les lignes de fond du genre. Certains lui reprocheront un manque de cinéma pop corn dans les scènes de combats. Pour ma part je trouve le dosage et le traitement parfaits en prenant un point de vue global et non restrictif. Ce qui l’intéresse c’est toute la vie de Peter Parker, cet ado confronté à la difficulté de combiner une vie sociale et une vie extraordinaire. Il se retrouve confronté à comment déclarer sa flamme, emmener sa petite amie au bal de fin d’année sans lui dévoiler les raisons de ses absences. C’est sans doute ce qui fait de Spider-Man le super héros le plus aimé, son humour et une vie quotidienne semblable à celle de nombreux ados.
Jon Watts s’empare de cette atmosphère et s’amuse même avec les incontournables du genre comme le geek dans son fauteuil. Il fait subir le même traitement que la jeune génération des dessinateurs et scénaristes des années 2000 à l’univers des super héros qui prenait, avouons-le, un petit coup de vieux. Il n’est pas étonnant qu’un Spider-Man Homecoming 2 soit en chantier. Michael Keaton arrive même à nous faire aimer le personnage du vautour dans sa nouvelle version dépoussiérée. Il serait temps que l’homme-Araignée retrouve le chemin du succès. Et la phrase du Vautour prend tout son sens: « Le monde change, mes amis, il est temps que l’on change aussi. »
Patrick Van Langhenhoven
Titre original et français : Spider-Man: Homecoming
Titre québécois : Spider-Man : Les Retrouvailles
Réalisateur : Jon Watts
Scénario : Jon Watts, Jonathan M. Goldstein, John Francis Daley, Christopher Ford,
Chris McKenna, Erik Sommers, d'après les personnages créés par Stan Lee et Steve Ditko
Direction artistique : Brad Ricker
Décors : Oliver Scholl
Costumes : Louise Frogley
Photographie : Salvatore Totino
Casting : Sarah Finn
Musique : Michael Giacchino
Montage : Dan Lebental, Debbie Berman
Effets visuels : Industrial Light & Magic
Producteurs : Kevin Feige, Amy Pascal
Co-producteurs : Eric Hauserman Carroll, Mitchell Bell
Producteurs délégués : Stan Lee, Matthew Tolmach
Producteur associés : Beatriz Sequeira
Sociétés de production : Columbia Pictures, Marvel Studios, Marvel Entertainment
Sociétés de distribution : Columbia Pictures (États-Unis), Sony Pictures Releasing France (France)
Budget : 175 millions de dollars
Pays d'origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Durée : 133 minutes
Genre : action, super-héros, fantastique
Dates de sortie : 12 juillet 2017
Distribution
Tom Holland (VF: Hugo Brunswick; VQ: Alexandre Bacon): Peter Parker / Spider-Man
Robert Downey Jr (VF et VQ: Bernard Gabay): Tony Stark / Iron Man
Marisa Tomei (VF: Stéphanie Lafforgue; VQ: Eveline Gélinas): May Parker
Michael Keaton (VF: Bernard Lanneau; VQ: Daniel Picard): Adrian Toomes / le Vautour
Jon Favreau (VF: Yann Guillemot; VQ: Thiéry Dubé): Harold « Happy » Hogan
Gwyneth Paltrow (VF: Barbara Kelsch; VQ: Mélanie Laberge): Pepper Potts
Zendaya Coleman: Michelle Jones alias M.J
Donald Glover (VF: Diouc Koma; VQ: Iannicko N'Doua): Aaron Davis
Tyne Daly (VF : Josiane Pinson ; VQ : Johanne Léveillé) : Anne Marie Hoag
Jacob Batalon (VQ : Nicolas Poulin) : Ned Leeds
Laura Harrier (VF : Manon Azem ; VQ : Geneviève Bédard) : Liz Allen
Bokeem Woodbine (VF : Frantz Confiac ; VQ : Fayolle Jean Jr.) : Hermann Schultz / le second Shocker
Angourie Rice (VQ: Ludivine Reding): Betty Brant
Tony Revolori (VQ: Charles Sirard-Blouin): Flash Thompson
Michael Barbieri : Charles Murphy
Michael Chernus (VF : Christopher Desmottes ; VQ : Olivier Visentin) : Phineas Mason / le Bricoleur
Abraham Attah : Abraham Brown
Kenneth Choi (VQ : Claude Gagnon) : le proviseur Morita
Hannibal Buress : Coach Wilson
Selenis Leyva: Mme Warren
Martin Starr (VF : Stéphane Fourreau ; VQ : Renaud Paradis) : Monsieur Harrington
Isabella Amara : Sally Avril
Jorge Lendeborg Jr. : Jason Ionello
Tiffany Espensen: Cindy Moon
Logan Marshall-Green (VF: Serge Faliu): Jackson Brice / le premier Shocker
Jennifer Connelly : KAREN (voix)
Kerry Condon : F.R.I.D.A.Y. (voix)
Michael Mando : Mac Gargan
Garcelle Beauvais (VF : Annie Milon) : Doris Toomes
Chris Evans (VF : Alexandre Gillet ; VQ : Alexandre Fortin) : Steve Rogers / Captain America (caméo)
Stan Lee : Gary, l'un des habitants criant contre Spider-Man (caméo)