Shaun fuit son passé et sa vie aux États-Unis à San Francisco avec son amie Katy. Ils ne visent pas un avenir rutilant, il souhaite juste être voiturier pour conduire des bolides. Suite à une agression par des hommes mystérieux faisant le buzz sur le net, il révèle son sombre passé à Katy. Il est le fils du Mandarin Un et de Jiang, une jeune femme venue du pays de Talo. A la mort de sa mère, bien des années plus tard, en désaccord avec son père, Shaun disparaît. L’heure est venue pour des retrouvailles sous le signe de la violence et du chaos. Le Mandarin souhaite ouvrir la porte menant au pays mystérieux de Talo. Il est animé de noires intentions. La voix de sa femme l’appelle pour revenir d’entre les morts. Il ignore que derrière, se cache une identité diabolique prisonnière. Elle a besoin du pouvoir des dix anneaux que possède le Mandarin pour briser le sortilège le retenant prisonnier. Shaun, pendant ce temps, retrouve sa sœur Jiang Li à Macao. En compagnie de Katy, le trio se rend sur les terres de sa mère. C’est ici que le destin de Talo, du Mandarin, de Shaun devenu Shang-Chi, de sa sœur et de Katy se joue. C’est une confrontation sous forme de bataille rangée, avec la menace du démon en toile de fond, qui lui révèle son destin.
L’idée d’un film sur Shang-Chi le maitre des arts martiaux remonte aux années quatre-vingt. Stan Lee imaginait à l’époque que ce héros asiatique avait toute sa place sur grand écran. Une rencontre avait même eu lieu avec Brandon Lee, fils de Bruce Lee. C’est à la grande époque du cinéma kung-fu que le maitre des arts martiaux apparaît en 1973. Il est créé par le scénariste Steve Englehart et les dessinateurs Al Milgrom et Jim Starlin. Il faudra attendre treize ans et 18 films plus tard pour qu’en 2018, Shang-Chi réapparaisse. Le film est un mélange de deux personnages, Shang-Chi fils de Fu Manchu sans doute un peu daté pour le jeune public. C’est le mandarin, un méchant de la saga Iron Man qui fait office de père. Le film s’appuie sur le cinéma kung-fu de la grande époque mélangeant combats exceptionnels, mystère et légendes venues de l’orient. Les dix anneaux, création technologique dans la BD du Mandarin, deviennent un objet magique de légende.
Les scénaristes construisent un passé sombre à Shaun, dans la tradition du bien et du mal. Il est le fils d’un homme avide de pouvoir et d’une femme en harmonie avec la nature, le Tao. Le film puise dans le fond légendaire oriental universel, avec ses dragons sortis tout droit de Raya. Katy apparaît comme le personnage comique propre au cinéma kung-fu. Dans la grande vague féministe, les femmes ne servent pas de faire valoir mais dictent le chant du monde. Shang-Chi appartient à ces héros destinés à une noble cause tout en la niant. Rédemption et sacrifice, bien et mal, harmonie et pouvoirs seront les deux faces du yin et du yang de sa transformation. Le temps de l’initiation s’achève pour enfin accepter, à grands pouvoirs grandes responsabilités. C’est Destin Daniel Cretton qui offre au public asiatique le premier super héros. Comme il le dit dans une interview. « J’ai grandi sans pouvoir m’identifier à un super-héros. Je tournais autour de Spider-Man quand j’étais enfant parce qu’il avait un masque qui recouvrait son visage et que je pouvais m’imaginer sous le masque.
J’aimerais beaucoup donner à mon fils un superhéros auquel il puisse s’identifier. Je me sens vraiment privilégié de pouvoir raconter cette histoire. » Désormais ils peuvent s’identifier aux maitres des arts Martiaux Shang-Chi. Réalisateur du remarquable Château de Verre il allie avec talent l’aspect incontournable de ces ballets que sont les combats. Il est plus proche du cinéma de Jacky Chan que de celui de Bruce Lee. Il s’inspire de Tigre et Dragon, Grandmaster pour les ralentis. C’est une nouvelle façon de filmer les combats qui ne manque pas de panache et de sensations, renouvelant le genre. Il n’en oublie pas pour autant la partie des émotions et de la légende en bâtissant une histoire pleine de symboles, entre le bien et le mal, dans une quête du Tao et de l’harmonie. Il devient le deuxième film de la MCU après Black Widow et avant Les Éternels le 3 novembre prochain. Il fait appel à un personnage qui n’est pas doté de super pouvoirs comme Black Widow. Il s’est construit par la persévérance, la force de son esprit et de son corps. Il devrait rejoindre un autre univers Marvel que je vous laisse découvrir, comme d’habitude, à la fin. C’est une bonne surprise qui devrait plaire aux vieux fans du genre et à la jeune génération.
Patrick Van Langhenhoven
Titre original : Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings
Titre français et québécois : Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux
Réalisation : Destin Daniel Cretton
Scénario : Dave Callaham, Destin Daniel Cretton et Andrew Lanham d'après les personnages créés par Jim Starlin et Steve Englehartnote
Direction artistique : Richard Hobbs et Laurie Faen
Décors : Sue Cha
Casting : PoPing AuYeung
Costumes : Kym Barrett
Photographie : Bill Pope
Montage : Elísabet Ronaldsdóttir et Nat Sanders
Musique : Joel P. West
Production : Kevin Feige
Production exécutive : Charles Newirth et Jonathan Scwhartz
Société de production : Marvel Studios
Société de distribution : Walt Disney Studios Distribution
Budget : n/a
Pays d'origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Format : couleur
Genres : super-héros, arts martiaux
Dates de sortie : 1er septembre 2021
États-Unis et Canada : 3 septembre 2021
Distribution
Simu Liu (VF : Arthur Khong) : Shang-Chi
Jayden Tianyi Zhang : Shang-Chi, enfant
Arnold Sun : Shang-Chi, adolescent
Tony Leung Chiu-wai (VF : Serge Faliu) : Xu Wenwu / Le Mandarin
Awkwafina (VF : Célia Rosich) : Katy Bashir
Florian Munteanu (VF : Thibaut Belfodil) : Razor Fist
Andy Le : Death Dealer
Meng'er Zhang (VF : Julie Turin) : Xialing
Harmonie He : Xialing adolescente
Ronny Chieng (VF : Adrien Larmande) : Jon Jon
Michelle Yeoh (VF : Yumi Fujimori) : Jiang Nan
Fala Chen : Jiang Li
Ben Kingsley (VF : Féodor Atkine ; VQ : Vincent Davy) : Trevor Slattery
Benedict Wong (VF : Enrique Carballido ; VQ : Pierre-Étienne Rouillard) : Wong
Fernando Chien : Gao Lei
Dallas Liu : Ruihua
Jodi Long : Mrs. Chen
Rosalind Chao
Zach Cherry (VF : Maxime Hoareau) : Klev
Tim Roth (VQ : Sébastien Dhavernas) : Emil Blonsky / l’Abomination
Brie Larson (VF : Elisabeth Ventura) : Carol Danvers / Captain Marvel (caméo)
Mark Ruffalo (VF : Rémi Bichet) : Bruce Banner / Hulk (caméo)