La bataille de Washington ne laisse qu’une survivante, Alice. Nous sommes à l’aube de la fin de l’Apocalypse. Sur les champs de ruines, un monde nouveau pourra planter sa graine. Il reste à Alice un dernier affrontement face au mal, Umbrella corporation. C’est aux origines de la terreur que le dernier combat verra le jour, annonçant définitivement la fin de l’humanité ou son renouveau. Elle est longue la route et semée d’embuches pour atteindre le cœur de la machination diabolique et affronter son vrai visage. Alice n’est pas au bout de ses peines, la vérité contient plus de questions que de réponses.
Au cœur du Hive à Raccoon City, tapis dans les couloirs sombres, les maitres du chaos attendent la belle pour l’offrir à leurs immondes créatures. Elle trouve l’aide de survivants et une horde de zombies menée par le Dr Isaac, à la base de toute cette machination. La bande doit pénétrer au cœur de la machine, aidée par une alliée particulière, la sorcière rouge, petite fille innocente ou démon cachant un piège. C’est la fin du voyage et le début pour le vainqueur d’un nouvel Eden.
Résident Evil-Chapitre final propose une fin en forme d’ouverture, laissant présager, au cas où, une suite. La saga voit le jour en 2002 pour le film avec l’adaptation du jeu Biohazard au Japon qui devient Resident Evil. Créé en 1996, il ne cesse de proposer des suites aux joueurs du monde entier, ravis de ce survival horror axé sur l’univers des zombies. En deux mots, Umbrella tente de créer un soldat parfait, mais les expériences dérapent et donnent naissance aux zombies. Depuis, les motifs de la vraie raison de toute cette horreur au pays des vivants est plus complexe et dévoilée dans le chapitre final. Pour certains, la saga viendrait d’un autre jeu tiré d’un film d’horreur japonais Suito homu. Elle compte quatre films d’animation et six films en live dont quatre réalisés par Paul W.S Anderson, le premier, Résident Evil (2002), le quatrième, Afterlife (2010), le cinquième Retribution (2012), et Chapitre final (2017). C’est Alexander Witt qui réalise le second, Apocalypse, et Russell Mulcahy le troisième, Extinction. La franchise connaît des hauts et des bas, des moments où elle retrouve tout son sens et son suspense et d’autres ou elle oublie d’avoir un scénario.
Le premier film de zombies marquant est le George Romero La nuit des morts vivants en 1968. Le sujet n’est pas encore à la mode, c’est bien plus tard, avec la crise, qu’il trouve une place de choix. Ma théorie est que le monde ressemble aux zombies tournant en rond, sans horizon. Il est donc normal que le genre perde sa place d’honneur pour les univers post apocalypse qui devraient se multiplier dans les années à venir. Il développe la thématique de reconstruction du monde en cherchant quel avenir lui donner. Ce dernier volet s’achève sur cette nouvelle donne. Alice disparaît dans l’asphalte de sang vers la lumière. Le monde est débarrassé des salopards qui souhaitent s’enrichir sur le dos des déshérités. Les réponses aux questions de départ tombent comme des dominos malfaisants.
Elles n’ont plus rien à voir avec le postulat de départ du jeu et s’imprègnent plus de l’air du temps. Ce dernier volet est en grande partie un survival horror avec son lot de séquences choc comme cette horde de zombies avec appât. Pour le reste, nous sommes plus dans le nouveau cinéma d’action, un scénario mince et un visuel soigné. C’est un peu décevant pour un final qui manque de profondeur. Il était temps qu’elle disparaisse dans le soleil couchant. Nous finirons sur cette phrase d’un cowboy célèbre, « I'm a poor lonesome Alice ».
Patrick Van Langhenhoven
Titre original : Resident Evil: The Final Chapter
Titre français : Resident Evil : Chapitre final
Réalisation : Paul W.S. Anderson, d'après la saga Resident Evil de Capcom
Scénario : Paul W.S. Anderson
Musique : Paul Haslinger
Production : Paul W.S. Anderson, Robert Kulzer, Jeremy Bolt, Don Carmody et Alexander Dostal
Sociétés de production : Constantin Film, Davis Films et Impact Pictures
Sociétés de distribution : Allemagne : Constantin Film, États-Unis : Screen Gems, Canada : Alliance Films, France : Metropolitan Filmexport
Pays d’origine : Allemagne, Canada, États-Unis, France, Royaume-Uni
Langue originale : anglais
Format : couleur - 35 mm - 2,35:1 - son Dolby Digital
Genres : Action, horreur, science-fiction
Durée : 106 minutes
Dates de sortie1 : 25 janvier 2017 (- 12 ans)
Distribution
Milla Jovovich (V. F. : Barbara Kelsch) : Alice Prospero / Alice Marcus
Ali Larter (VF : Olivia Dalric) : Claire Redfield
Shawn Roberts (V. F. : Stéphane Pouplard) : Albert Wesker
Iain Glen (VF : François Siener) : Dr. Alexander Isaacs
Eoin Macken : Doc
Ruby Rose : Abigail
William Levy : Christian
Joon-gi Lee : Lee
Rola : Colbat
Ever Gabo Anderson : Alicia Marks / La Reine Rouge
Fraser James: Michael
Dale Jackson : Commandant 27
Lee Raviv : Écolière
Kevin Otto : Instituteur
Siobhan Hodgson : Femme émaciée
Paul Hampshire : Soldat transporteur
Aubrey Shelton (V. F. : Stéphane Pouplard) : Scars
Edwin Jay : Gardiner
Matthew Santoro : Zombie
Milton Schorr : L'homme maigre
David Casper Smith : Soldat brûlé / Zombie héros
Vian Singleton : Écolier
Jonathan Ray Buckhouse : Zombie