Andrew et Garrett Foster, deux frangins spécialistes du vol de bagnoles de luxe et de sports, de préférence anciennes, dérobent la Bugatti 1937 d’un caïd marseillais. Surprise, le type a vite fait de remonter la piste pour découvrir le commanditaire et les larrons. Il faut se méfier des gens riches, ils cachent parfois de vilaines méthodes. Morier persuade nos deux petits malins de lui rendre un petit service ou de finir dans le vieux port avec un gros bloc aux pieds. Depuis un certain temps, il se tire la bourre avec un autre friqué qui voudrait bien s’approprier le marcher de la Canebière. Nos deux loustics ont pour mission de lui dérober son bien le plus cher, une Ferrari, un petit bolide ayant fait les grandes heures des circuits en son temps. Andrew et Garrett comptent bien ne pas se laisser mener par le bout du nez, mais le jeu devient difficile face à un cador de la pègre. De plus, le type est méfiant et leur impose son cousin pour surveiller le trafic et la bonne marche de leur petit deal. Il ne reste plus qu’à embaucher une équipe solide pour sortir de la nasse et gagner le gros lot. L’affaire est loin d’être dans le sac, mais nos voleurs à la tire ont plus d’un tour dans leur sac. Les paris sont ouverts : qui du trafiquant ou des petits nouveaux gagnera le pompon du manège pour rejouer un tour ?
Dans les années quatre-vingt, il existait une pub qui disait « Ça a le goût de Fast & Furious, ça ressemble à Fast & Furious, mais ce n’est pas Fast & Furious ! ». Overdrive revient aux sources du genre, belles bagnoles, jolies pépées et mecs virulents qui en veulent. Si c’est ce que vous voulez, vous ne serez pas déçu. C’est plutôt bien troussé et chacun interprète son rôle dans la grande tradition du genre. Vous rajouterez une petite arnaque pour faire bonne mesure et il ne vous reste plus qu’à faire vroom vroom ! Le générique est un petit must qui s’inspire des James Bond dans la forme, avec son incontournable tube musical. Les dialogues c’est du béton de la série B, genre « si on allait vérifier si tu es bonne ». C’est un ramassis de morfalous dans le style des années 30 qui en ont dans le caleçon et dans la mandale. Pour faire bonne mesure, nous mettrons une pincée d’idée originale, un dernier gros coup avant de raccrocher les gants pour assurer ses vieux jours.
Le spectateur malin décrypte vite fait l’arnaque qui du coup ressemble à un coup foireux. On ne te laisse même plus le vide de la surprise. On t’annonce la couleur au cas où tu ne pigerais pas la mise. Si tu ne comprends pas que le héros est le fils de Clean, avec le même look, la caméra à la main lourde te le fait savoir, sous toutes les coutures, des plans inutiles comme les yeux à la Sergio Leone en bonus. Nous pourrions prendre cela pour un hommage s’il n’y avait pas overdose. Il n’est pas difficile dans ce jeu de quilles d’être le plus malin. Pourtant Overdrive remplit son contrat de série B estivale, avec une ouverture sur la fin pour lancer la franchise, au cas où. Il suffit juste de ne pas être dupe et de savoir ce que l’on veut, des bagnoles, des voleurs au look de top-modèles ou d’acteur célèbre, des caïds pas malins et des bimbos.
Patrick Van Langhenhoven
Titre original : Overdrive
Réalisateur : Antonio Negret
Scénario : Michael Brandt et Derek Haas
Montage : Sophie Fourdrinoy et Samuel Danési
Décors : Arnaud Le Roch
Costumes : Agnès Beziers
Photographie : Laurent Barès
Musique : Pascal Lengagne
Producteurs : Michael Brandt, Derek Haas, Grégoire Melin, Pierre Morel, Christopher Tuffin
Société de production : Kinology, Sentient Pictures et Umedia
Budgets: 26 000 000 $
Distribution : Océan Films (France)
Langues originales : anglais, français
Durée : 96 minutes
Genre : action
Dates de sortie :16 août 20171
Distribution
Scott Eastwood : Andrew Foster
Freddie Thorp : Garrett Foster
Ana de Armas : Stephanie
Simon Abkarian : Jacomo Morier
Clemens Schick : Max Klemp
Gaia Weiss : Devin
Moussa Maaskri : Panahi
Kaaris : Franck
Abraham Belaga : Laurent Morier
Joshua Fitoussi : Leon
Pierre-Marie Mosconi : Closson
Frédéric Anscombre : Depaul
Magne-Håvard Brekke : Kuhn