Les humains ont conquis l’espace, ils essaiment comme les abeilles au cœur des galaxies. La société Exor est chargée de trouver des solutions de terraformation pour rendre les planètes hostiles à notre espèce douces comme du miel. Osiris, neuvième planète, est survolée par une station spatiale-pénitencier où Exor élabore les nouvelles armes pour coloniser les mondes. Kane est chargé de la logistique de la station, ancien militaire marqué par la perte de son unité, il trouve sur Osiris un nouvel avenir. Il peut enfin faire venir sa fille sur la planète et passer quelque temps avec cette enfant qu’il a négligée. C’est une nouvelle chance qui s’offre à cet homme qui avait oublié que l’amour est le bien le plus précieux. Mais un virus mortel libéré par les bagnards le force à s’enfuir de la station pour rejoindre la planète plongée dans le chaos. Il s’associe à un ex-infirmier cachant un secret, un frère et une sœur plus ou moins trafiquants. Il lui reste peu de temps pour rejoindre la capitale d’Osiris, devenir un bon père en sauvant sa fille. La route réserve bien des surprises et des révélations qui dévoileront un projet bien plus terrifiant qu’un virus mortel.
Shane Abbess semble hanté par l’idée d’un virus mortel et la paternité que l’on retrouvait déjà au cœur de son projet précédent Infini. Osiris, la 9e planète reprend ses deux thèmes pour les traiter autrement. Road movie, c’est bien la route, et ce qu’elle dévoile de vous-même, qui compte plus que le voyage. C’est une planète désertique, l’ambiance flirte avec Mad Max. C’est normal, le directeur artistique, Richard Hobbs, est le même que celui de Mad Max Fury road. Nous préciserons que le cinéma australien semble pas mal influencé l’univers de Mad Max. La science-fiction, grâce aux avancées des effets spéciaux revient, sur le devant de la scène pour notre plus grand bonheur. Shane Abbess grâce à un univers maitrisé nous plonge dès les premières séquences au cœur d’un univers plausible et complexe.
Peu à peu il dévoile la vérité sur les intentions de la société chargée de terraformer les mondes. Nous retrouvons le bon vieux complot et ses compagnies obsédées par le profit et le pouvoir. Le directeur de la prison, entre manipulateur sans âme et tortionnaire sans scrupule, nait de la science-fiction populaire de l’âge d’or. Film de survie comme dans Infini, son précédent projet, il ne se contente pas de l’essentiel, mais approfondit et donne du relief au récit. Chaque personnage nous réserve ses effets de surprises et la fin est plutôt bien venue renouant, avec le conte. Il dose les moments d’émotions, le choc des révélations, et les séquences d’action. Osiris méritait même une sortie salle, il se niche au-dessus du panier par rapport à d’autres productions de science-fiction.
Le montage peut déstabiliser au premier abord, mais très vite nous comprenons les raisons de ces retours en arrière. Ils nous permettent d’éclaircir la vraie nature de Kane et de son compagnon de route. Nous resterons vagues et ne vous en livrerons pas plus pour préserver les nombreuses révélations. La voie off vous guide dans ce labyrinthe dénouant peu à peu ce fil d’Ariane pour vous permettre de découvrir le cœur de l’intrigue. Osiris, la 9e planète est une bonne surprise qui mérite sa place dans votre Dvdthèque de science-fiction.
Patrick Van Langhenhoven
Bonus : Making Of
Titre français : Osiris, la 9ème planète
Titre original : Science Fiction Volume One: The Osiris Child
Réalisation : Shane Abbess
Scénario: Shane Abbess et Brian Cachia
Direction artistique: Richard Hobbs
Costumes: Nicola Dunn
Photographie: Carl Robertson
Montage: Adrian Rostirolla
Musique: Brian Cachia
Production: Sidonie Abbene, Shane Abbess, Matthew Graham et Brett Thornquest
Société de distribution: Wild Side Films (France)
Pays d'origine : Australie
Langues originales : anglais
Format : couleur
Genre : Science-fiction
Durée : 95 minutes
Dates de sortie : 9 août 2017 (DVD)
Distribution
Kellan Lutz : Sy Lombrok
Daniel McPherson : Kane
Isabel Lucas : Gyp
Rachel Griffiths : Général Lynex
Luke Ford : Bill
Temuera Morrison : Warden Mourdain
Bren Foster: Charles Kreat
Teagan Croft: Indi Sommerville
Firass Dirani: Carmel
Harry Pavlidis: Hopper Joe
Paul Winchester: Mandel
Zoe Ventoura: Sergent. Cognit
Brendan Clearkin: Bostok Kramer
Vincent Andriano: Vim Martin
Andy Rodoreda: Colonel Michaels
Ian Roberts: Nimal
Zoe Carides: Rominja
Luke Hemsworth: Travek
Stephen Leeder: Antonio
Dean Kyrwood: Officier Muzz Whittemore
Louise Dodge : Officier Fitzgerald
Bianca Bradey: Shae Holliday
Aileen Beale: Lieutenant Crestal
Caleb Alloway: Secrétaire Millan
Kristy Best: Kiara