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affiche Logan

Logan

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Un film de James Mangold ,
Avec Hugh Jackman, Patrick Stewart, Dafne Keen,

Genre : Science-fiction
Durée : 2h17
États-Unis

En Bref

Notre histoire commence peu de temps après l’apocalypse où les X Men jouent avec le temps pour rétablir l’ordre du monde. Ce dernier peut aussi jouer sa partie nauséabonde sur l’âme d’un super héros. Il peut tout aussi bien lui dévisser l’esprit quand la nuit tombe et que l’âge est de la partie. Des blessures qui ne se referment plus, du sang et du pus pour Wolf, un vieux professeur prisonnier d’un château d’eau où aucune princesse ne mettrait les pieds. Le temps est assassin avec, dans l’ombre, la faucheuse qui vous rend égaux quand se pointe le dernier soupir. Survivre et le reste ne devient pas notre problème. Pour combien de temps peut-on fermer les yeux face à la réalité d’un monde qui bouge ? Il faut toujours fuir pour oublier, pour que s’effacent les jours anciens où nous marchions dans la lumière, bercés du chant des galaxies.

Aujourd’hui les étoiles ne sont que des trous dans un réservoir vide où se meurt mon âme. Avec le vent nouveau viendra l’enfance, porteuse d’un printemps dans ce néant où ne naissait plus aucun mutant. Ce que tu as toujours refusé d’appréhender verra le jour dans les recoins obscurs des labos des nouveaux Frankenstein. Alors tu devras tout mettre en œuvre pour que l’aube nouvelle survienne. Celle qui menait notre combat d’hier portait nos espérances et donnait une raison à notre combat. Il te faudra te remettre en route pour atteindre le nouvel Eden. Sur ta route il te faudra affronter ton âme noire pour faire jaillir la blanche clarté d’une aube nouvelle. Tu seras le dernier à pouvoir préserver l’avenir. Tu seras père et néant dans la course étoilée des vivants.


Nous avions déjà apprécié sa capacité à s’approprier un univers pour en proposer une nouvelle version avec 3 h 10 pour Yuma. Logan est marqué en fond par L’Homme des vallées perdues et son dialogue de fin, entre Logan et Shane le héros du film, la ressemblance reste grande. Nous en verrons plusieurs extraits tout au long de l’histoire. Il peut se voir comme un western crépusculaire, la fin d’un cycle. Un monde disparaît pour que naisse un univers différent. Les anciens X Men ne sont plus qu’une légende pour les enfants. Pourtant dans l’ombre de leur sang, de leurs cendres, naissent des enfants dotés de pouvoirs que l’on espère dompter et contrôler. Ce dernier combat est celui de la liberté et de la transmission, celui de la vieillesse, de la fin d’un monde et l’enfance l’espérance, l’annonce d’un renouveau. Il soulève aussi une notion nouvelle dans l’univers des super héros, celle de la paternité.

Elle ne dérange pas le professeur Xavier, car tous les X Men étaient ses enfants. Par contre elle devient une notion cruciale pour Wolverine. Peut-on aimer dans ce combat qui est le sien, peut-on se laisser attraper par les sentiments sans risque. Le combat ne permet pas les larmes et l’attachement, même s’ils sont ses propres gênes. Comme Shane, il ne peut que quitter la vallée pour qu’elle retrouve la paix et l’espérance. « On se met hors de la vie quand on a tué, y revenir n’est plus permis. Légitime ou non, un meurtre vous marque pour toujours. Et c’est sans espoir. Maintenant, retourne vite auprès de ta mère et dis-lui qu’elle n’a plus rien à craindre. La tranquillité est revenue dans cette vallée. » C’est le dialogue de fin de L’homme des vallées perdues. C’est le cœur du récit de Logan comme un écho dans le temps au premier jour des pionniers. La boucle temporelle est bouclée, il ne reste que l’espoir à porter et une terre nouvelle à défricher. Il n’existe plus de place pour le père dans cette famille. Il est la cendre sur laquelle germeront les demains à venir. L’apprentissage, la transmission s’achèvent ici au cœur de l’Eden perdu. L’autre filigrane c’est la quête d’un paradis où les enfants perdus trouveront une terre promise à l’abri de la folie du monde. Logan après le chaos ne croit plus en rien, que survivre et échapper au néant. Il n’existe pas d’espérance dans son cœur, que la nuit froide qu’une petite fille illumine peu à peu. Le film de super héros crépusculaire se transforme et prend celui de la transmission où la rédemption n’a pas sa place. Comme Shane, il est marqué par la violence du passé qui ternirait ces matins tranquilles à venir.

Qu’est-ce que la dégénérescence la maladie peut provoquer dans le cerveau d’un mutant ? Quelle conséquence, bombe à retardement ? L’âge viendra un jour frapper à notre porte. Que restera-t-il de nous ? Eden un mythe dans un BD ou un message caché ? Parfois il faut s’accrocher à des rêves. L’Eden est peut-être en nous quand nous retrouvons le sens de la vie. Quand nous nous mettons à rebâtir, redonner vie à nos rêves. Quand nous cessons, mutant ou humain, de laisser l’existence nous dicter ses conditions et que nous devenons son esclave pour rependre notre liberté. Revient l’autre notion dans ce film riche. Une fois de plus, le petit singe nu s’est pris pour Dieu et a joué de nouveau avec les dés de la Création. Ne soit pas ce qu’ils ont fait de toi. Change la roue du Karma prends ton destin en main et offre-lui autre chose que l’oubli. Peut-on tuer les gens mal ? Le film soulève la question de la génétique et de son utilisation.

Entre bien et mal il existe peut-être un juste milieu. C’est intéressant et cela conforte mon idée que le cinéma populaire est le reflet des grandes questions de la société. Cette fois, il nous parle d’horizon nouveau, d’un monde à construire, plus juste, où la différence ne serait plus un obstacle. Les nouveaux mutants feront fi des différences dans une société arc-en-ciel. Après la société zombie tournant en rond, repliée sur elle-même, la science-fiction nous propose de nouveaux espaces à arpenter, pleins de promesses. Il nous faudra juste nous affranchir de nos peurs et ne pas nous prendre pour Dieu, rester le singe nu levant les yeux vers la voûte étoilée qui s’interroge sur le sens de la vie.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
3
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.35, Format DVD-9,
Langues Audio : Anglais Dolby Digital 5.1, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : 20th Century Fox

Bonus: BR

  • - l'Ultra HD Blu-ray 4K du film en version cinéma (en HDR)
  • - l'Ultra HD Blu-ray 4K du film en version noir & blanc (en HDR)
  • - le Blu-ray du film en version cinéma (zone ABC)
  • - la copie digitale au format Digital HD
  • D-Box Motion Code (signal spécifique pour système de vibration synchronisé)
  • Boîtier UHD avec fourreau
  • Bonus du Disque 1 (Version cinéma - UHD) :
  • Commentaire audio de James Mangold (VOST)
  • Bonus du Disque 2 (Version noir et blanc - UHD) :
  • Commentaire audio de James Mangold (VOST)
  • Bonus du Disque 3 (Version cinéma - Blu-ray) :
  • Scènes coupées avec commentaire audio optionnel de James Mangold (7'45" - VOST)
  • Commentaire audio de James Mangold (VOST)
  • Logan : les coulisses (76'05" - VOST)

    •       Titre original et français : Logan

    •       Réalisation : James Mangold

    •       Scénario : Michael Green et David James Kelly, d'après Old Man Logan (en) de Mark Millar et Steve McNiven

    •       Direction artistique : Chris Farmer

    •       Décors : François Audouy

    •       Costumes : Daniel Orlandi

    •       Photographie : John Mathieson

    •       Montage : Michael McCusker

    •       Musique : Marco Beltrami

    •       Production : Simon Kinberg, Hutch Parker et Lauren Shuler Donner

Coproduction : Kurt Williams

Production déléguée : Joseph M. Caracciolo Jr., Stan Lee et Josh McLaglen

    •       Sociétés de production : Donners' Company, Marvel Entertainment, TSG Entertainment et 20th Century Fox

    •       Société de distribution : 20th Century Fox

    •       Budget : 97 millions de dollars2

    •       Pays d'origine :  États-Unis

    •       Langue originale : anglais

    •       Format : couleur

    •       Genre : super-héros et action

    •       Durée : 135 minutes3

    •       Dates de sortie : 1er mars 2017 -12 ans avec avertissement

 Distribution

 Hugh Jackman (VF : Jérémie Covillault ; VQ : Daniel Picard) : James « Logan » Howlett / Wolverine

Patrick Stewart (VF : Pierre Dourlens ; VQ : Jacques Lavallée) : Pr. Charles Xavier

Dafne Keen (VF : Clara Quilichini ; VQ : Marine Guérin) : Laura Kinney

Boyd Holbrook (VF : Stéphane Pouplard ; VQ : Frédérik Zacharek) : Donald Pierce

Stephen Merchant (VF : Emmanuel Garijo ; VQ : Patrice Dubois) : Caliban

Elizabeth Rodriguez (VF : Ethel Houbiers ; VQ : Pascale Montreuil) : Gabriela Lopez

Richard E. Grant (VF : Éric Legrand ; VQ : Jean-Luc Montminy) : Dr Zander Rice

Lennie Loftin (VF : Achille Orsoni ; VQ : François Trudel) : Jackson

Elise Neal (VF : M'Bembo ; VQ : Viviane Pacal) : Kathryn Munson

Eriq La Salle (VF : Thierry Desroses ; VQ : Marc-André Bélanger) : Will Munson

Quincy Fouse (VF : Abraham Rist ; VQ : Nicolas Poulin) : Nate Munson

James Moses Black (VF : Patrick Béthune ; VQ : Tristan Harvey) : Major

Krzysztof Soszynski : Mohawk