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affiche Le silence est d'or

Le silence est d'or

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Un film de René Clair ,
Avec Maurice Chevalier, François Périer, Marcelle Derrien,

Genre : Comédie romantique
Durée : 1h35
France

En Bref

Nous sommes dans les années 1900. Émile dirige un petit studio de cinéma. Il fabrique des saynètes en tout genre pour les baraques foraines. Bon vivant, il se laisse porter par les jolies femmes et la joie de vivre. Il transmet à son fils adoptif ses critères d’une existence optimiste. Jacques est un peu maladroit avec les jolies filles. L’arrivée de Madeleine Célestin, la fille d’un bon ami d’Émile, bouleverse cette tranquillité. Il la prend sous sa coupe et lui offre des rôles dans ses saynètes. Il ne tarde pas à succomber à ses charmes, n’hésitant pas à la séduire. De retour du service militaire, Jacques rencontre la damoiselle par hasard et s’éprend de son joli minois. Le père et le fils ne tardent pas à comprendre, suite à une série de quiproquos, qu’ils aiment la même femme. Le vieil homme s’effacera-t-il pour que jeunesse s’embrasse ?


René Clair est un cinéaste du bon sens, comme il aime à le dire. Il rêve de littérature avant de se lancer dans le cinéma muet. Il signe son premier film Paris qui dort en 1923. C’est Entracte en 1924 qui attire l’attention des avant-gardistes. Loin de disserter sur la condition humaine, le cinéma de René Clair, à l’exemple du Silence est d’or, parle du bonheur simple avec poésie. Sur la fin de sa vie, il tourne La beauté du diable, Les Belles de nuits, Les grandes manœuvres qui pourraient nous dire le contraire. C’est avec le parlant qu’il signe ses œuvres les plus belles Sous les toits de Paris. Il accorde une grande importance au montage. Il ne s’agit pas pour lui de coller des plans les uns derrière les autres. Il invente le cinéma moderne.

Suite à l’échec du Dernier milliardaire, il s’exile en Angleterre et aux États-Unis. Il est considéré comme le chantre du cinéma à la Française. Il revient en 1946, tourne Le silence est d’or. Ce film est l’occasion de parler en toile de fond de ce Paris canaille qu’il connaît bien. L’histoire déroule son fil de façon simple sans jamais verser dans le drame. Il reste toujours sur la trame de ce petit bonheur simple et poétique mentionné plus haut. Pourtant le suspense et l’humour, nous entrainent sans jamais faiblir. Il se permet même un film miroir dans le film avec un sultan âgé amoureux finissant par le suicide de la jeune fille. Devant la réaction du Roi invité à découvrir son cinéma, il modifie la fin.

Le Sultan magnanime laisse les deux jeunes tourtereaux vivre leur bonheur comme Émile. En seconde lecture, c’est un regard sur les studios et le cinéma d’hier, assez truculent. C’est l’occasion de plonger dans une époque aujourd’hui révolue. Nous finirons par les mots d’Henri Langlois qui résument parfaitement le personnage. « Dans le monde entier, depuis vingt-cinq ans, un seul homme personnifie le cinéma français : René Clair. Mieux encore, il résume aux yeux de l’étranger non seulement notre cinéma, mais l’esprit même de notre nation ; il est considéré à la fois comme le successeur de Feydeau et de Molière. »

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo : Format 1,37
Langues Audio : Dolby Digital mono
Sous-titres : Anglais, Malentendants, Audiodescription
Edition : Pathé Vidéo

Bonus :  Comme toujours les bonus assez conséquents permettent de découvrir le réalisateur et son cinéma. «Un sacre en trompe l’œil» : entretiens autour du film - Actualités Pathé d’époque.

    Titre : Le silence est d'or

    Titre anglais : Man About Town

    Titre allemand : Schweigen ist Gold

    Titre italien : Il silenzio è d'oro

    Réalisation : René Clair

    Scénario, Adaptation et Dialogue : René Clair

    Assistant réalisateur : Pierre Blondy

    Costumes : Christian Dior, René Decrais

    Décors : Léon Barsacq, et Guy de Gastyne

    Assistants décorateurs : André Bakst, Robert Clavel

    Photographie : Armand Thirard

    Montage : Louisette Hautecoeur et Henri Taverna

    Son : Antoine Archimbaud

    Musique : Georges Van Parys

    Régisseur général : Georges Charlot

    Administrateur : André Deroual

    Caméraman (cadreur) : Alain Douarinou

    Ensemblier : Maurice Barnathan

    Tournage : du 14 octobre 1946 au 1er février 1947

    Production : Pathé Consortium Cinéma, R.K.O.

    Producteur : Adrien Rémaugé (non crédité)

    Producteur associé : Robert Pirosh (non crédité)

    Chef de production : René Clair

    Directeur de production : Henri Lepage

    Pays d'origine : France, États-Unis

    Langue originale : français

    Format : noir et blanc – 35 mm – 1,37:1 – mono (RCA Sound System)

    Genre : comédie dramatique

    Durée : 100 minutes

    Date de sortie :

        Drapeau de la France France : 21 mai 1947

        Drapeau des États-Unis États-Unis : 21 octobre 1947 (New York)

    Visa d'exploitation : 5487

Distribution

    Maurice Chevalier : Emile Clément, un réalisateur de cinéma

    François Périer : Jacques Francet, son fils adoptif

    Marcelle Derrien : Madeleine Célestin, une jeune provinciale qui séduit le père et le fils

    Dany Robin : Lucette, l'ex-petite amie de Jacques

    Raymond Cordy : Le Frisé

    Bernard La Jarrige : Paulo

    Paul Ollivier : le comptable

    Georges Bever : le ministre

    Paul Faivre : le cocher

    Marcel Charvey : le contrôleur

    Jean Sylvain : un passant

    Christiane Sertilange : Marinette

    Roland Armontel : Célestin, un acteur de théâtre

    Paul Demange : le sultan de Socotora

    Max Dalban : Cri-Cri, un machiniste

    Jean Daurand : Alfred, un machiniste

    Albert Michel : Zanzi

    Gaston Modot : Gustave, le caméraman

    Robert Pizani : Monsieur Duperrier, un commanditaire, le protecteur de Lucette

    Maud Lamy : la dame du bus

    Zélie Yzelle : la bouquetière

    Yvonne Yma : la concierge

    Danielle Godet : une spectatrice

    Cécile Didier : l'habilleuse

    Mademoiselle Ribour : la danseuse

    Albert Broquin : un machiniste

    Jean Berton : un spectateur

    Harry Max : un spectateur

    Frédéric Mariotti : un machiniste

    Philippe Olive : l'agent

    Pierre Duncan : le vizir

    Léon Pauléon : le gros danseur

    Robert Berri : le dragueur barbu à l'opérette

    Charles Lavialle : le guitariste, chanteur des rues

    Simone Michels

    Jane Pierson : Rose

    Colette Georges

    Nicole Riche

    Georges Sauval

    Fernand Gilbert

    Jean-Jacques Lecot

    René Pascal

    Victor Vina

    Edouard Francomme

    Tristan Sévère

    Bruno Balp

    Eugène Yvernès

    Fernand Blot

    Maurice Derville