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affiche Le Roi Arthur : La Légende d'Excalibur

Le Roi Arthur : La Légende d'Excalibur

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Un film de Guy Ritchie ,
Avec Charlie Hunnam, Astrid Bergès-Frisbey, Jude Law,

Genre : Fantastique
Durée : 2h06
États-Unis

En Bref

La légende commence par des éléphants titanesques et un mage noir, Mordred, en un temps où la magie et les anciens dieux cohabitaient encore. Assoiffés de pouvoir, conduits par Mordred, ils mènent une guerre de chaos où le frère trahira le frère. L’épée ne protège peut-être plus personne des années sombres à venir. Merlin abandonne le monde à sa déchéance. Il sait que bientôt un temps nouveau soufflera pour chasser la brume noire. Uther met fin à la cohorte des mages sombres en tuant Mordred. De l’ombre sort un frère, Vortigern, assoiffé de puissance. Il tue Uther Pandragon et condamne son fils à l’oubli avant de s’emparer du trône.

L’enfant se retrouve au cœur des rues de la cité où il devient le roi des voleurs et des manants. Vortigern vole les enfants et pousse son peuple à construire une tour pour tutoyer le ciel. Son ambition grandit de jour en jour. Il n’est plus rien qui l’arrêtera dans sa folie. La tour achevée, la nuit s’abattra sur le royaume. Le destin et les dieux en décident autrement. Une main jaillit de la foule des parias et ôte Excalibur de la roche. Alors le temps du renouveau s’annonce, poussent les blés et les ruisseaux de nouveau à l’abondance des saisons. Le monde possède un nom pour clamer son espoir, Arthur. Commence un chemin de douleur, avec des compagnons d’infortune, et le dernier mage blanc, commandant à la nature et aux animaux pour guide. La route est longue et le mal possède plus d’un atout pour bloquer la reconquête du trône de son père.


Commençons par le contre, cette version sans saveur et sans intérêt du mythe de la légende du Roi Arthur. Une épée dans un rocher, une table ronde et quelques noms ne font pas une légende. Nous n’avons rien contre le fait de réinterpréter les mythes mais pas le grand n’importe quoi bordélique. Arthur devient le prince des voleurs. L’usurpateur Vortigern est le frère d’Uther Pendragon. Merlin est rayé de la carte et Excalibur un bout de ferraille dans un rocher. Il ne reste presque plus rien de la Dame du lac, de Morgan. Mordred est un vague mage noir sans lien avec Arthur. On passera sur les incohérences tellement nombreuses dans la filiation des personnages et le rapport au mythe originel. Je pourrais continuer comme cela avec un rien de colère en reprenant tout le film.   Le défaut du Roi Arthur La Légende d’Excalibur, c’est bien son titre et son attachement à un mythe fondateur. Oui nous pouvons réinterpréter une légende, mais certaines mérite plus de respect que d’autres. Au passage, nous noterons que de plus en plus dans la société il revient sous une forme ou une autre.

La colère étant mauvaise conseillère disent les anciens, regardons le sous un autre angle, celui de l’heroic fantasy, sous-genre de la fantaisie mettant en scène une histoire épique avec un héros central pour faire simple. C’est bien de ce côté que le film trouve ses références et son inspiration, de façon assez classique. Nous retrouvons le traitre conspirateur et manipulateur poussé par les ombres noires comme dans Le seigneur des anneaux. La tour est une référence à ce dernier. Elle-même reprise du mythe d’Arthur avec la tour construite par l’usurpateur Vortigern qui tua Pendragron. C’est Merlin qui dévoile l’énigme de sa construction en perpétuel recommencement. Sous la tour, deux dragons, un blanc et rouge, s’affrontent. Toujours dans l’esprit de l’heroic fantasy, nous retrouvons la figure du roi déchu devenu voleur et ignorant ses nobles origines. C’est l’idée d’un roi vivant au cœur de son peuple, qui en connaît les souffrances et les espoirs, pour mieux le guider par la suite. Merlin et les druides de la mythologie celtique sont remplacés par des mages, personnages incontournables de l’heroic fantasy.

C’est donc à ce genre qu’emprunte la majorité du récit de ce Roi Arthur : La Légende d’Excalibur avec un soupçon de mythologie antique. On se dit : « bienvenue dans une saga bling-bling », série B sympa avec une touche de film de gangsters propre au réalisateur. Le bestiaire démoniaque cool est hélas assez restreint et peu exploité. Le cinéma hollywoodien, en manque de contenus, privilégie la forme plus que le fond. Guy Ritchie impose son style speed, en forme de clip, caméra sous acide, enlevée et rythme soutenu, ce qui n’est pas pour déplaire. Certaines séquences sont même assez bien troussées pour rester dans l’esprit d’un moyen-âge fantastique. Nous trouvons un clin d’œil au cinéma d’arts martiaux avec un maitre venu de l’Extrême-Orient et son école de combat. Vu sous cet angle et avec un autre titre, le film serait assez prenant. Conclusion, nous dirons non à un roi Arthur, oui à une série B d’heroic fantasy sympathique. 

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


    Titre original : King Arthur: Legend of the Sword

    Titre français : Le Roi Arthur : La Légende d'Excalibur

    Titre de travail : Knights of the Roundtable: King Arthur

    Réalisation : Guy Ritchie

    Scénario : Joby Harold, Guy Ritchie, David Dobkin et Lionel Wigram, d'après une histoire de Joby Harold et David Dobkin

    Direction artistique : Thomas Brown

    Décors : Gemma Jackson

    Costumes : Annie Symons

    Photographie : John Mathieson

    Montage : James Herbert

    Musique : Daniel Pemberton

    Production : Akiva Goldsman, David Dobkin, Joby Harold, Guy Ritchie, Tory Tunnell et Lionel Wigram

    Producteurs délégués : Bruce Berman et Jeff Kleeman

    Coproducteur : Max Keene

    Sociétés de production : Safehouse Pictures, Village Roadshow Pictures, Warner Bros., Weed Road Pictures et RatPac-Dune Entertainment

    Distribution : Warner Bros.

    Budget : 102 000 000 USD

    Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni et Australie

    Langue originale : anglais

    Genre : aventure, action

    Durée : 126 minutes

    Dates de sortie : 17 mai 2017

Distribution

     Charlie Hunnam (VF : Julien Allouf) : le Roi Arthur

    Àstrid Bergès-Frisbey (VF : Élisabeth Ventura) : La Mage

    Djimon Hounsou (VF : Frantz Confiac) : Bédivère

    Aidan Gillen (VF : Yann Guillemot) : Bill Graisse d'oie

    Jude Law (VF : Alexis Victor) : Vortigern

    Eric Bana (VF : Julien Kramer) : Uther Pendragon

    Mikael Persbrandt : Kjartan

    Kingsley Ben-Adir (VF : Mohad Sanou) : Tristan dit "bâton mouillé"

    Neil Maskell (VF : Jérôme Pauwels) : Fesse d'huître

    Michael McElhatton (VF : Jean-Bernard Guillard) : Œil de Jack

    Geoff Bell : John

    Tom Wu : George

    Freddie Fox : Rubio

    Craig McGinlay : Perceval

    Peter Ferdinando (VF : Sylvain Agaësse) : Le comte de Mercie

    Katie McGrath (VF : Julia Boutteville) : Elsa

    Annabelle Wallis (VF : Dorothée Pousséo) : Maid Maggie

    Hermione Corfield (VF : Émilie Beauregard) : Syren

    Lorraine Bruce : Syrena

    Millie Brady : Princesse Catia

    Kamil Lemieszewski : Merlin

    Poppy Delevingne : Ygraine

    Rob Knighton : Mordred

    Peter Guinness : un Baron

    David Beckham : Trigger