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affiche Le petit locataire

Le petit locataire

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Un film de Nadège Loiseau ,
Avec Karin Viard, Philippe Rebbot, Hélène Vincent,

Genre : Comédie
Durée : 1h39
France

En Bref

Nicole, 49 ans et la joie de vivre, se retrouve avec une bonne ou mauvaise nouvelle, un petit locataire ou un squatteur. Il ne va pas être facile quand on arrive à l’âge où l’automne pointe le bout de son nez d’élever le printemps. Il ne va pas être facile de bousculer cette famille libertaire qui se laisse porter par le vent qui court sur la vie. Dans le jeu de cartes de l’insouciance, je demande Jean-Pierre, le mari. Au chômage, gymnaste déçu, il s’occupe aujourd’hui de futures championnes pendant son chômage.

Arielle, la fille, mère de la petite Chloé, n’a pas vraiment grandi et s’éclate à jouer l’éternelle jeunesse. Vincent, le fils sous- marinier, est peut-être le plus posé de la famille, encore qu’en grattant un peu…Zoé, la petite- fille, ne dépareille pas dans cette bande portée par le vent de la liberté et du plaisir arboré en bandoulière. Il reste Mamilette, la grand-mère qui regarde avec bienveillance cette famille où l’amour est la seule raison de vivre. On grogne, on s’engueule parfois, on survit, on ne désespère jamais car on s’aime. Un évènement inattendu risque de bouleverser cette maisonnée, la tête dans les nuages et les pieds légèrement au-dessus du sol. Nicole est enceinte et si elle veut garder le nouveau locataire, il va falloir devenir un tout petit peu adulte et grandir.


Derrière les comédies formatées ou numéroté Brice de Nice 3, les Bronzés 3, les Visiteurs 3, la comédie française se porte bien La Loi de la jungle, Victoria et Le petit locataire en sont la preuve. Le premier film de Nadège Loiseau est un petit bijou de soleil dans le coeur. L’optimisme est la première mesure de cette symphonie sur l’accouchement où Karen Viard excelle dans le rôle d’une femme mûre enceinte. Pour lui donner la réplique, Philippe Rebbot utilise tout son savoir-faire d’un comédien qui mériterait plus de premiers rôles. La bonne humeur et la joie de vivre entrainent le spectateur dans une fable sur la famille, pleine d’espoir. La réalisatrice nous raconte la route initiatique d’une tribu insouciante, un peu bohème, qui grandit pour accueillir le petit locataire.

C’est d’abord un beau regard sur la maternité et le couple qui surmonte le spleen de la vie sans éclater en cours de route. C’est bien au cœur des difficultés qui sont les siennes, le chômage de longue durée du père, et l’envie d’un autre avenir qu’elle trouve la force de s’offrir une nouvelle vie. Chacun, au cours de ce voyage, apprend à devenir plus responsable et à prendre son existence en main. Sans abandonner leurs rêves, au contraire, ils bâtiront la maison pour le futur squatteur. C’est l’occasion d’aborder la famille dans son ensemble et comment elle devient la dernière île où l’on se sent bien. La réalisatrice se sert de son expérience en matière de maternité pour nous dresser un beau portrait sur le sujet, tout en humour et tendresse. Comment à quarante-neuf ans accepter de nouveau le long parcours de la maternité avec ses joies et ses moments de blues ? Nicole, le pilier volubile, plein d’entrain de cette équipe, prend un coup. 

C’est avec délicatesse, par petites touches sensibles qu’elle trace la route et les petits moments de bonheur, mais aussi la longue liste des petits problèmes de la femme enceinte. Ce récent locataire ne bouscule pas que la mère, mais toute la famille qui doit s’interroger sur sa place au sein du clan et de la société. Toutes ces questions permettront, sur cette route de l’initiation, de devenir enfin complètement soi. Jean-Pierre, éternellement à la recherche d’un travail, plus branché par son bénévolat de coach trouve enfin le sens de son existence. Chacun s’accomplit, non pas dans la douleur et le désespoir, mais dans la joie et le bonheur de son nouveau membre  à venir. C’est une tribu de femmes sous quatre générations. Nicole la mère, Arielle la fille, Mamilette la grand-mère et Chloé la petite-fille.

Le regard qu’elles portent les unes sur les autres influence aussi leur comportement, leur propre construction et leur devenir. Dans ce matriarcat, les hommes ne sont pas esclaves, mais de grands enfants qui se laissent trimbaler par le courant. Vincent, le fils, lui, a choisi de fuir en s’enfermant dans un sous-marin. Tout cela donne un joli film sur le bonheur, un premier accouchement réussi, inscrivant déjà son style et sa personnalité, à suivre.

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
3
Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.39, Format DVD-9
Langues Audio : Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : français
Edition : TF1 Vidéo

Bonus:

9 scènes coupées

Le locataire le court métrage

BA

Entretient avec Nadège Loiseau

CR : Et si cela  vous arrivait ?

 Karin Viard : Surtout, pas ! Ce serait un cauchemar ! Je n’ai plus du tout envie ! J’ai adoré ça mais ce n’est plus du tout de mon âge.  J’ai envie de faire plein de choses quand mes deux filles de 17 et 19 ans seront parties…

 CR : Justement avez-vous partagé cette histoire avec votre famille ?  Pour avoir son avis ?

 Karin Viard : Pas du tout ! Comme actrice je ne suis  pas la femme de mon mari ni la mère de mes enfants.  Il y a des films que je ne tiens pas du tout à leur montrer. « 21 nuits avec Pattie »  par exemple.  Rappelez-vous les propos que j’y tenais ! D’ailleurs, je ne discute jamais de mes choix de films avec mon mari.  Mes filles sont très fières de moi sans doute, mais ce que je fais au cinéma  ne les intéresse pas du tout. Nous ne sommes pas fusionnels. Cela me permet de rester libre dans mon métier.

 CR : Qu’est-ce qui vous a touché dans ce scénario ?

 Karin Viard : Ce n’est pas le personnage. Mais l’histoire. Je l’ai trouvée bien foutue. Elle dit des choses profondes avec légèreté.  C’est fin. Il n’y a pas de rire gras. On retrouve le ton des comédies belges ou anglaises.  C’est une peinture sensible de certaines familles d’aujourd hui : les difficultés d’une femme avec son mari, sa mère, sa fille… Comment elle doit s’efforcer de tout gérer et de trouver ou retrouver la joie.

Titre : Le Petit Locataire

    •       Réalisation : Nadège Loiseau

    •       Scénario : Fanny Burdino, Julien Guetta, Nadège Loiseau et Mazarine Pingeot

    •       Musique : Guillaume Loiseau

    •       Montage : Frédéric Baillehaiche

    •       Photographie : Julien Roux

    •       Décors : Pierre du Boisberranger

    •       Costumes : Anne-Laure Nicolas

    •       Producteur : Toufik Ayadi, Christophe Barral et Sylvie Pialat

    ◦       Producteur associé : Benoît Quainon

    •       Production : France 2 Cinéma et Rhône-Alpes Cinéma

    •       Distribution : BAC Films et Diaphana Distribution

    •       Pays d'origine : France

    •       Durée : 99 minutes

    •       Genre : Comédie

    •       Dates de sortie : 16 novembre 2016

Distribution

    •       Karin Viard : Nicole Payan

    •       Philippe Rebbot : Jean-Pierre Payan

    •       Hélène Vincent : Mamillette

    •       Manon Kneusé : Arielle

    •       Antoine Bertrand : Toussaint

    •       Stella Fenouillet : Zoé

    •       Raphaël Ferret : Vincent

    •       Côme Levin : Damien

    •       Grégoire Bonnet : Dr Gentil

    •       Nadège Beausson-Diagne : Jackie

    •       Bertrand Constant : le commandant en second

    •       Hyam Zaytoun : la directrice de l'école