C’était bien avant que notre joyeuse bande n’occupe le Sentier et devienne maitresse des tissus.
Pour l’instant, notre équipe galère, à la fin des années lycée, à la porte de la vie active. C’est le temps de se construire une vie avec ses joies, ses amours, ses emmerdes. Patrick, déjà désinvolte, se remet d’un échec amoureux. Il rêve de se transformer en entrepreneur de talent, loin du statut de vendeur de VHS dans un vidéo club. Dov n’attend pas la fin des études pour se lancer dans la vie active. Max remarque son savoir-faire et n’hésite pas à le promouvoir à un poste plus valorisant. Sa femme remarque aussi toute la jeunesse de notre petit et n’hésite pas à le promouvoir dans son lit ! Yvan sort de l’ombre pour s’affirmer de plus en plus. Serge invente toujours plus de chimères et de bobards, transformant ses échecs en un festival de réussites. Dernière année de lycée, en route pour le Bac, tout se décide pour nos amis qui traceront la route de l’âge adulte.
Après une trilogie inégale, retour aux sources avec les scénaristes de la saga passant derrière la caméra. Le premier volet avait fracassé le box-office, laissant deux suites sans grand intérêt. L’annonce d’un prequel était plutôt rassurante, avec à la barre ceux qui connaissent le mieux l’histoire, Michel Munz et Gérard Bitton. On sait combien un scénario peut changer de forme et parfois de fond de son écriture à sa réalisation. C’est donc avec plaisir que nous retrouvons Patrick le tchatcheur, Serge le loser menteur, Dov le tombeur et Yvan le bosseur. Le film se concentre surtout sur Patrick et son évolution, suite à un râteau avec une bourgeoise. C’est l’occasion d’explorer un autre univers que celui du Sentier et d’aborder la lutte des classes. Nous assistons à la confrontation père fils, avec la mère qui continue d’aduler le petit, croyant encore en ces capacités.
Gilbert Melki, après avoir joué Patrick, endosse la peau de Gilbert, le père, avec truculence. Les autres personnages restent fidèles à eux-mêmes, Serge, toujours coincé dans son univers de baratineur, sans doute à vie. Le film est aussi à hommage au cinéma de papa des années quatre-vingt, Les bidasses en folie avec Les Charlots, Les Sous-Doués, toutes ces comédies bon enfant de l’époque. La reconstitution est assez fidèle et nous replonge dans un monde que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. On perd la mère castratrice et possessive juive pour une femme mûre qui s’amuse avec notre bellâtre de Dov.
Les scénaristes jouent la carte de la simplicité sur un scénario qui emprunte les chemins habituels de la comédie de l’époque. C’est la séquence en boite de nuit, le jeu du cocu à la Feydeau, la petite amoureuse, Serge et ses sempiternels râteaux. La comédie joue sa partition sans faiblir grâce à une bande de nouveaux talents qui interprètent la petite musique rigolote avec brio.
Patrick Van Langhenhoven
Titre original : La Vérité si je mens ! Les débuts
Réalisation et scénario : Michel Munz et Gérard Bitton
Costumes : Emmanuelle Youchnovski
Photographie : Jérôme Alméras
Musique : Michel Munz et Moritz Reich
Montage : Jean-Christophe Bouzy
Production : La Vérité Production
Sociétés de production : La Vérité Production, M6 Films, France 2 Cinéma, Télégraphe, Vertigo Productions, Panache Productions, La Compagnie Cinématographique, Les Productions du Renard. Producteur Associé : Les Amis de la Vérité
Distributeur : UGC (France)
Vendeur International : Other Angle Pictures
Pays d'origine: France
Langue originale : français
Genre cinématographique : comédie
Date de sortie : 16 octobre 2019
Distribution
Mickael Lumière : Dov Mimran
Yohan Manca : Patrick Abitbol
Anton Csaszar : Serge Benamou
Jeremy Lewin : Yvan Touati
Jean-Charles Deval : Léon de Saint-Simon
Fleur Geffrier : Marie Laure
Ilona Bachelier : Chantal
Audrey Dana : Hélène
François Berléand : Max
Gilbert Melki : Henri Abitbol
Gladys Cohen : Georgette Benamou
Abbes Zahmani : Mordechaï Benamou
Karina Marimon : Stella
Philippe Magnan : le Directeur du lycée
Nicolas Vaude : le père de Léon de Saint-Simon
Cyril Lecomte : le Général