La Tour
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En Bref
C'est une tour au milieu de n'importe quelle cité de France ou de Navarre. C'est une tour avec sa population hétéroclite, arc-en-ciel, ses gamins courant dans l'escalier, des clébards, des dealers, des fachos et des écolos, un concentré d'humanité. C'est une tour au bord de l'explosion quand un brouillard la coupe du monde extérieur. Il est impossible de mettre le bout du nez dehors au risque de disparaitre. Au début, un soupçon de solidarité s'installe comme une bonne nouvelle. Puis très vite ce petit monde part en vrille, se regroupe en clans suivant ses affinités. Le temps aidant, la régression vers les âges sombres de l'humanité ouvre la porte à la guerre. Il faudra bien un Adam et une Ève dans ce néant confiné pour que Sapiens ne redevienne pas un singe debout.
Guillaume Nicloux est un réalisateur particulier ayant l'habitude d'exploser les genres depuis le Poulpe. Il donne à Thierry Lhermitte et Josiane Balasko un de leurs plus beaux rôles. Quand le CNC propose une bourse d'écriture pour des films de genre, fantastique, comédie musicale etc. trois sujets seront retenus La nuée, Ogre et La tour, prenant le fantastique pour prétexte à nous raconter autre chose. Guillaume Nicloux propose une vision nihiliste, sans retour de l'humanité, qui pointait déjà le bout de son nez dans son œuvre. Il n'y a aucun espoir à attendre de ces humains qui se débattent au cœur de cette tour. Au début, l'espérance allume une petite flamme qui ne demande qu'à grossir en un feu intense.
Très vite le monde éclate, se décompose en groupuscules ravivant les tares de notre société. L'esprit communautaire reprend la main pour mieux diviser chacun des protagonistes. Le rêve d'une humanité solidaire face à l'épreuve se décompose assez rapidement pour laisser la place à nos plus bas instincts. Cette tour régresse, fait marche arrière. De l'utopie des sociétés solidaires comme Arcadie, nous passons rapidement à l'âge de pierre. Les plus forts imposent leur loi, les plus faibles subissent. Jusqu'au point final, il ne faut rien attendre de l'humain. C'est un huis-clos apocalyptique à la mise en scène aussi noire que son récit, au cadre resserré sur ces bipèdes sans autre avenir que le néant.
Dans ce trou noir, seule une héroïne aura peut-être gain de cause aux yeux du spectateur. Assitan devient un phare dans cette tempête qui ravagera tout. La construction narrative est un néant d'histoires qui semblent se perdre dans l'infini sans aucun but. La raison bascule petit à petit vers la déraison, le pourquoi n'a plus de comment. Pour tout vous dire, on s'en fout. On s'embarque dans ce navire en perdition sans espoir de retour. Il faut bien se l'avouer, oser le dire, il n'y a plus rien à attendre du singe debout que nourrir les vers six pieds sous terre. Il faut accepter l'impensable, une destruction du genre, repoussé dans ses recoins, acculé au vide. A la fin, il ne restera que le chant cosmique et personne pour l'entendre. Nous saurons enfin ce qu'il y avait derrière la porte avant le commencement.
Très vite le monde éclate, se décompose en groupuscules ravivant les tares de notre société. L'esprit communautaire reprend la main pour mieux diviser chacun des protagonistes. Le rêve d'une humanité solidaire face à l'épreuve se décompose assez rapidement pour laisser la place à nos plus bas instincts. Cette tour régresse, fait marche arrière. De l'utopie des sociétés solidaires comme Arcadie, nous passons rapidement à l'âge de pierre. Les plus forts imposent leur loi, les plus faibles subissent. Jusqu'au point final, il ne faut rien attendre de l'humain. C'est un huis-clos apocalyptique à la mise en scène aussi noire que son récit, au cadre resserré sur ces bipèdes sans autre avenir que le néant.
Dans ce trou noir, seule une héroïne aura peut-être gain de cause aux yeux du spectateur. Assitan devient un phare dans cette tempête qui ravagera tout. La construction narrative est un néant d'histoires qui semblent se perdre dans l'infini sans aucun but. La raison bascule petit à petit vers la déraison, le pourquoi n'a plus de comment. Pour tout vous dire, on s'en fout. On s'embarque dans ce navire en perdition sans espoir de retour. Il faut bien se l'avouer, oser le dire, il n'y a plus rien à attendre du singe debout que nourrir les vers six pieds sous terre. Il faut accepter l'impensable, une destruction du genre, repoussé dans ses recoins, acculé au vide. A la fin, il ne restera que le chant cosmique et personne pour l'entendre. Nous saurons enfin ce qu'il y avait derrière la porte avant le commencement.
Patrick Van Langhenhoven
Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :
• Titre original : La Tour
• Réalisation et scénario : Guillaume Nicloux
• Musique : Tim Hecker
• Décors : Olivier Radot
• Costumes : Anaïs Romand
• Photographie : Christophe Offenstein
• Son : Olivier Dô Huu
• Montage : Guy Lecorne
• Production : Sylvie Pialat et Bruno Nahon
• Production associées : Thomas Morvan, Caroline Nataf et Benoît Quainon
• Société de production : Les films du Worso et Unité
• Société de distribution : Wild Bunch
• Pays de production : France
• Langue originale : français
• Format : couleur — 2,35:1
• Genre : drame horrifique, fantastique
• Durée : 89 minutes
• Dates de sortie3 :
◦ France : 3 septembre 2022 (Festival du cinéma américain de Deauville) 8 février 2023
• Classification : Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Distribution
• Angèle Mac : Assitan
• Hatik : Ahmed
• Ahmed Abdel-Laoui : Chakib
• Kylian Larmonie : Duma
• Merveille Nsombi : Mansour
• Nicolas Pignon : François
• Igor Kovalsky : Jordan
• Marie Rémond : Audrey
• Judith Williquet : Ingrid
• Modeste Nzapassara : Mathéo
• Coline Béal : Mélanie
• Kévin Bago : Driss
• Bruni Makaya : Anton
• Pierre Ventura : Baba
• Ayoub Bara : Nourdy
• Lina-Camélia Lumbroso : Shakira
• Laurent Poignot : Grégory
• Jean-Baptiste Seckler : Bruno
• Jules Houplain : Nathan
• Réalisation et scénario : Guillaume Nicloux
• Musique : Tim Hecker
• Décors : Olivier Radot
• Costumes : Anaïs Romand
• Photographie : Christophe Offenstein
• Son : Olivier Dô Huu
• Montage : Guy Lecorne
• Production : Sylvie Pialat et Bruno Nahon
• Production associées : Thomas Morvan, Caroline Nataf et Benoît Quainon
• Société de production : Les films du Worso et Unité
• Société de distribution : Wild Bunch
• Pays de production : France
• Langue originale : français
• Format : couleur — 2,35:1
• Genre : drame horrifique, fantastique
• Durée : 89 minutes
• Dates de sortie3 :
◦ France : 3 septembre 2022 (Festival du cinéma américain de Deauville) 8 février 2023
• Classification : Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Distribution
• Angèle Mac : Assitan
• Hatik : Ahmed
• Ahmed Abdel-Laoui : Chakib
• Kylian Larmonie : Duma
• Merveille Nsombi : Mansour
• Nicolas Pignon : François
• Igor Kovalsky : Jordan
• Marie Rémond : Audrey
• Judith Williquet : Ingrid
• Modeste Nzapassara : Mathéo
• Coline Béal : Mélanie
• Kévin Bago : Driss
• Bruni Makaya : Anton
• Pierre Ventura : Baba
• Ayoub Bara : Nourdy
• Lina-Camélia Lumbroso : Shakira
• Laurent Poignot : Grégory
• Jean-Baptiste Seckler : Bruno
• Jules Houplain : Nathan
• Jules Dhios Francisco : un enfant
