L’Avenir

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Un film de Mia Hansen-Løve ,
Avec Isabelle Huppert, André Marcon,

Genre : Drame psychologique
Durée : 1h40
France

En Bref

Nathalie est professeur de philosophie dans un lycée parisien. Passionnée par son travail, elle aime par-dessus tout transmettre son goût de la pensée. Mariée, deux enfants, elle partage sa vie entre sa famille, ses anciens élèves et sa mère, dépressive et très possessive. Un jour, son mari lui annonce qu’il la quitte. Confrontée à cette liberté nouvelle, elle va tenter de réinventer sa vie.

L’avenir raconte l’histoire de Nathalie, (Isabelle Huppert), professeur de philosophie, mariée depuis 25 ans et mère de deux enfants. Elle a une vie simple et équilibrée. Absolument passionnée par les livres, tout comme son mari. Leurs murs sont tapissés de livres. Mais Nathalie est une femme sûre d’elle-même, froide, individualiste.

On voit Nathalie dans sa classe, avec ses élèves où elle aime partager ses pensées philosophiques. Quelques passages déconcertent, tant on ne voit guère de lien entre les textes lus et commentés et le propos du film…Cliché de même que cette scène de la sympathique professeur faisant la leçon à des lycéens béats droit sortis du XIX ème siècle tant ils sont sages et attentifs, dans un parc. Bref, beaucoup de glose.

Isabelle Huppert porte seule le film sur ses épaules. Elle est le sujet du film. Aucune action, pas d’histoire, point de sentiment. Si ce n’est les rapports que Nathalie entretient avec sa mère ultra possessive et angoissée, édifiants et hallucinants d’égoïsme et d’ethnocentrisme ! Presque rien n'est dit non plus de ses relations avec son mari et ses enfants. Comme si de ce côté là, il n’y avait rien à montrer. Ou bien que Nathalie ne se concentre que sur Nathalie. Il n'y a guère que son ancien élève qu'elle revoit, Fabien, cliché du brillant intellectuel de gauche altermondialiste, qui offre des scènes dialoguées moins inintéressantes que les autres. Mais c'est là pour évoquer de grandes thématiques déjà éculées et obsolètes soixante-huitardes...

L’ambiance du film vacille entre l'ennui et la prétention. On ne sait pas vraiment à quelle époque il est censé se dérouler. Il fait terriblement démodé. On imagine un été 68... Pourquoi les étudiants font la grève ? Pour résumer, quelques idées politiques caricaturées fusent au milieu de questions philosophiques absconses. Rien de brillant que l’on puisse retenir ou qui nous interpelle vraiment. L'on reste sur sa faim, l'on regrette le pompeux. L’avenir de Nathalie est synonyme de liberté, mais qu’en fera-t-elle au juste, de cette liberté ? Nous n'aurons pas de réponse.

Grégory Mauravillat