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affiche L’Ascension

L’Ascension

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Un film de Ludovic Bernard ,
Avec Ahmed Sylla, Alice Belaïdi, Kevin Razy,

Genre : Comédie
Durée : 1h43
France

En Bref

Depuis les bancs de la primaire, Samy en pince pour Nadia, mais la belle connaît les mecs du 93, grandes gueules et beaucoup de promesses pour une nuit au pieu et adieu. Samy, lui, flambe d’un amour vrai, beau comme un lever de soleil sur l’Annapurna. Il est prêt à tout pour les beaux yeux de sa belle. Il peut décrocher la lune, affronter une meute de loups sauvages ou de requins, lui qui hait les plages. Un soir de trop, quand le cœur s’emballe et promet n’importe quoi, pour un baiser et un oui pour la vie, il promet de gravir l’Everest. De la montagne, il ne connaît que les étages de la tour la plus haute. Qu’importe, il s’invente un CV béton entre Mont-Blanc et Kilimandjaro, une carte de visite pour entrer au club des concurrents pour le plus haut sommet du monde.

La petite radio locale lui paie un forfait pour retransmettre chaque jour son aventure. Les caïds le conduisent même à la gare pour s’assurer que ce n’est pas du pipeau. Samy est bien décidé à tenter le coup et tant pis s’il y laisse sa peau. Mourir par amour, c’est une belle mort. Le voilà donc à Katmandou mais pas pour trouver l’éveil comme dans les années soixante-dix, même si ses potes lui refilent un peu d’herbe à rigoler. Au début, on marche jusqu’au premier camp de base et les difficultés commencent. Le plus dur reste à venir. De camp de base en camp de base, l’échéance se rapproche, pas question de fuir. L’amour peut-il déplacer des montagnes ou à défaut vous faire grimper l’Everest ? 


La nouvelle comédie française continue d’imprimer sa marque. Après Lucien Jean Baptiste Il a déjà̀ tes yeux, avant Alibi.com par l’équipe de Babysitting, L’ascension confirme la bonne santé du genre. Ludovic Bernard est plus proche de Lucien Jean Baptiste, dans le style en demi-tons, aux bons jeux de mots. Il s’inspire de l’histoire vraie de Nadir Dendoune publiée dans Un tocard sur le toit du monde auxéditions Lattès. L’auteur avoue lui-même dans son livre : «  J’ai connu la galère, la violence des HLM du 93. J’ai réalisé un tour du monde à vélo, j’ai fait le bouclier humain en Irak, et je suis même devenu journaliste à France 3, alors l’Everest… J’avais tort. Là-haut, j’ai failli laisser ma peau plusieurs fois.  » Cet Algérien illettré voulait juste prouver au monde qu’un « tocard », comme ils disent, pouvait tout. Le film reprend le même état d’esprit avec une romance en bonus.

Samy n’est pas un type brillant, tout ce qu’il entreprend se solde par des échecs. Les autres le voient plutôt comme le noob de service. L’objectif de cet exploit est avant tout de prouver son amour  mais peut-être au fond de montrer ce qu’il a dans le ventre. Grimper l’Everest, même en voyage organisé avec guide et chemin balisé, n’est pas un déjeuner sur l’herbe. Pour vous en convaincre, il suffit de revoir le film Everest. Il faut du courage, de la peine et de la volonté pour, après une longue marche au cœur de la montagne, affronter le sommet. Les premiers pas sont plutôt ardus, même avec un paquet de bonbons offert par maman. L’équipement au magasin de sport du coin s’avère limite. Samy comprend rapidement que les cartes postales et posters du net lui ont menti. La réalité c’est bien pire. Il est tenu par l’amour, le vrai, celui qui vous accroche des crampons au cœur pour grimper les sommets de l’impossible.

Derrière la blague et les situations cocasses, c’est tout le dépassement de soi que le film valorise. Personne n’a le droit de vous dire non. C’est à vous de choisir votre voie et de la suivre jusqu’au sommet. Dans son combat, il trouve des âmes nobles pour le soutenir, un sherpa fan de Johnny Hallyday par collection de tee-shirts interposée, un guide qui n’est pas dupe de son amateurisme. C’est d’abord la route initiatique de Samy où l’insouciance fait place à un peu plus de raison. Un héros de comédie au grand cœur comme on les affectionne qui se montre beaucoup moins naïf que l’on ne l’imaginait. C’est la plongée dans un univers décalé où il finit par trouver sa place. Enfin, le paysage la montagne, magnifique, entre les vallées perdues du Népal menant au pied du plus haut sommet de l’Everest. Ludovic Bernard, premier assistant réalisateur sur de nombreux films réussit avec succès le passage au premier long, maitrisé, sans faux pas.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
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Edition :


    Titre original : L'Ascension

    Réalisation : Ludovic Bernard, assisté de Mathieu Thouvenot et Catherine Gambier

    Décors : Sébastien Inizan

    Costumes : Claire Lacaze

    Photographie : Yannick Ressigeac

    Montage : Romain Rioult

    Musique : Lucien Papelu , Laurent Savagnac

    Casting: Nathalie Chéron

    Directeur de production : Philippe Roux

    1er assistant réalisateur : Mathieu Thouvenot

    2ème assistant réalisateur : Catherine Gambier

    Ingénieur du son 1 : Amaury de Nexon

    Ingénieur du son 2 : Jean-Paul Hurier

    Régisseur : Bertrand Girard

    Attachée de presse : Sandra Cornevaux, Audrey Le Pennec

    Tournage : La Courneuve, Alpes et Népal1

    Productrice : Laurence Lascary

    Production : De l’autre côté du périph

    Coproduction : France 2 Cinéma

    Coproduction : Auvergne Rhône-Alpes Cinéma

    Distribution : Mars Films

    Pays d'origine : Drapeau de la France France

    Langue originale : français

    Genre : Comédie

    Date de sortie : 25 janvier 2017

 Distribution

     Ahmed Sylla : Samy Diakhaté

    Alice Belaïdi : Nadia

    Nicolas Wanczycki : Jeff

    Denis Mpunga : Célestin Diakhaté

    Maïmouna Gueye : Évelyne Diakhaté

    Amir El Kacem : Kévin

    Rabah Nait Oufella : Said

    Waly Dia : Alex

    Fadila Belkebla : Houria (la mère de Nadia)

    Umesh Tamang : « Johnny » (le Sherpa)

    Rabah Naït Oufella : Saïd

    Oscar Copp : Nadir