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affiche Kursk

Kursk

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Un film de Thomas Vinterberg ,
Avec Matthias Schoenaerts, Léa Seydoux, Colin Firth,

Genre : Historique
Durée : 1h57
Belgique

En Bref

Dans le petit port d’attache du sous-marin  Kursk, on se marie malgré les salaires qui n’arrivent pas. Il faut rester honorable et fier comme l’âme du pays. La flotte russe n’est plus ce qu’elle était, « le Kursk ne peut riposter qu’avec des peccadilles » dit l’amiral. La vie ressemble à celle de tant d’autres, calme et joyeuse avant la tempête. Dans l’ombre, les moteurs surchauffent, le nucléaire n’est pas si stable. La vétusté du matériel commence à se faire sentir. Pendant des essais de tir, la torpille s’agite et fait des siennes, explose. C’est le drame. Les survivants s’organisent pendant qu’en haut on tente tout pour les sauver.

Dans les profondeurs de la mer de Barents, ce 12 août 2000, un sous-marin est en détresse. Les hommes se réfugient sur ce qui reste du navire, avec l’oxygène qui diminue et égrène les minutes avant l’asphyxie. L’amiral de la mer du nord est prêt à demander l’aide des Anglais, pour lui la vie passe avant tout. Le haut commandement à Moscou n’est pas de cet avis. Le K-141 "Koursk" est un navire récent et performant. Il n’est pas question qu’il tombe entre les mains des autres nations. On préfère le sacrifice à la patrie au sauvetage des marins perdus. Jusqu’à quand les hommes en sursis tiendront-ils ? La course est lancée avec pour objectif secourir les marins et les secrets des machines.


Dans les faits, le 12 août 2000, le Koursk, sous-marin de 154 m de long, sombre avec les cent dix-huit membres de son équipage. Les vingt-trois  survivants seront sacrifiés par leurs supérieurs refusant l'aide internationale. Le Koursk, lancé en décembre 1994, représentait la fierté et le renouveau de la flotte soviétique. C’est d’abord la notion de devoir qui prime. « La Marine fera son devoir, le vôtre est d’attendre » dira l’amiral en chef de Moscou, prêt à sacrifier aux noms des intérêts de la nation la vie des hommes. Les familles grondent, se révoltent et le temps compte les secondes avant le couperet final. Les sous-mariniers ne possèdent aucun moyen pour communiquer avec la surface. D’heure en heure, ils frappent le marteau sans la faucille pour signaler leur présence.

C’est un suspense cruel qui s’installe dans lequel, le spectateur pris dans les filets ne peut se débattre, tout comme les marins perdus. Thomas Vinterberg, le réalisateur de Festen, est plus habitué au cinéma intimiste qu’au spectaculaire et jeux du suspense. Il finit par se perdre dans une mise en scène sans surprise ni rebondissement. Il trouve sa voie avec les familles et la première partie du petit bonheur à terre. Dès qu’il aborde le drame et le temps suspendu à la délivrance, il n’en prend pas la démesure. Dans ce ballet ordinaire, les acteurs essayent de donner un peu de consistance, sans réussite. Dans ce genre de film, quand l’issue est connue du spectateur, il est important de l’entrainer dans un compte à rebours sur le fil de la vie et du temps.

Plusieurs pistes s’offrent au réalisateur, jouer avec un montage rapide et déstructuré. Prendre la route linéaire de l’évènement, mais jouer sur la tension et l’extérieur pour rebondir et maintenir celle-ci. C’est loin des habitudes de Thomas Vinterberg, plus à l’aise dans l’intime, les liens tissés par les personnages. C’est d’ailleurs là qu’il marque des points sur les parties consacrées aux familles, la solidarité des marins et les figures des hauts dignitaires sans âme. Kursk est donc un film sans surprise où la force du drame est absente, il ressemble à la décision prise par Moscou.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
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Sous-titres :
Edition :


Titre original : Kursk

    Réalisation : Thomas Vinterberg

    Scénario : Robert Rodat, d'après le roman A Time to Die de Robert Moore

    Photographie : Anthony Dod Mantle

    Décors : Thierry Flamand

    Direction artistique : Virginie Hernvann

    Montage : Valdís Óskarsdóttir

    Post production : Mélodie Stevens

    Musique : Alexandre Desplat

    Production : Ariel Zeitoun

    Coproduction : Fabrice Delville

    Production déléguée : Luc Besson, Lisa Ellzey et Thomas A. Giovine

    Production exécutive : Laurent Hanon et Clément Sentilhes

    Sociétés de production : EuropaCorp, Belga Productions et VIA EST

    Pays d'origine : France, Belgique, Luxembourg

    Langue originale : anglais

    Format : couleur

    Genre : drame historique

    Durée : 117 minutes

    Dates de sortie : 7 novembre 2018

Distribution

     Matthias Schoenaerts : Mikhail Kalekov

    Colin Firth : David Russell

    Léa Seydoux : Tanya Kalekov

    Max von Sydow : Boris Yeltsin

    August Diehl : Anton Markov

    Matthias Schweighöfer : Pavel Sonin

    Peter Simonischek : Amiral Gruzinskiy

    Fedja Stukan : Goncharov

    Miglen Mirtchev : Captain Timoshenko

    Tom Hudson : Boris

    Paul Ceau : un matelot russe

    Ilyas Hamzi : Green officier OTAN

    Jérémy Cavron : un officier russe

    Mathieu Lurton : un matelot russe