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affiche Jericó, le vol infini des jours

Jericó, le vol infini des jours

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Un film de Catalina Mesa ,
Avec Cecilia Bohórquez, Manuela Montoya, Elvira Suárez,

Genre : Documentaire
Durée : 1h17
France

En Bref

« Mon noble Jericó est beau, enclavé dans la montagne, le mont touche l’infini... »

La Colombie n’est pas connue que pour le cartel de Medellín et son chef emblématique, Pablo Escobar, les Farc, et la promesse d’un grand pays économique d’ici 2050. C’est au cœur d’un petit village niché dans une vallée que nous entraine la réalisatrice. Dans le sillage des cerfs-volants et des couleurs de l’Eden, nous découvrons des visages de femmes à l’âme profonde. Elles se racontent, nous racontent la vie et ses petits bonheurs, ces riens qui en font toute la saveur. C’est dans la langueur des montagnes baignées par le soleil et la forêt proche que se dissimule l’indicible, l’invisible et la parole divine. Fabiola considère ses saints comme des personnages de la vie, respectueuse de leur divin pouvoir. Elle n’hésite pas à les bousculer quand le monde devient gris. Elvira Suarez passe un deal avec la Vierge, chacun respectera sa parole donnée comme un échange avec l’invisible devenu réalité. Chila interpelle les Anges de l’église aussi présents pour elle que la femme priant silencieusement. Une autre compte ses chapelets ornant son mur, cadeaux du monde entier cachant une femme de volonté. Ces vieilles femmes à l’air fragile dévoilent une force et une présence extraordinaires.


« Mon noble Jericó est beau, enclavé dans la montagne, le mont touche l’infini... »

La Colombie n’est pas connue que pour le cartel de Medellín et son chef emblématique, Pablo Escobar, les Farc, et la promesse d’un grand pays économique d’ici 2050. C’est au cœur d’un petit village niché dans une vallée que nous entraine la réalisatrice. Dans le sillage des cerfs-volants et des couleurs de l’Eden, nous découvrons des visages de femmes à l’âme profonde. Elles se racontent, nous racontent la vie et ses petits bonheurs, ces riens qui en font toute la saveur. C’est dans la langueur des montagnes baignées par le soleil et la forêt proche que se dissimule l’indicible, l’invisible et la parole divine. Fabiola considère ses saints comme des personnages de la vie, respectueuse de leur divin pouvoir. Elle n’hésite pas à les bousculer quand le monde devient gris. Elvira Suarez passe un deal avec la Vierge, chacun respectera sa parole donnée comme un échange avec l’invisible devenu réalité. Chila interpelle les Anges de l’église aussi présents pour elle que la femme priant silencieusement.

Une autre compte ses chapelets ornant son mur, cadeaux du monde entier cachant une femme de volonté. Ces vieilles femmes à l’air fragile dévoilent une force et une présence extraordinaires. Parfois elles quittent le pays, s’envolent pour des rêves à saisir dans le vent et les nuages du monde. Elles reviennent toujours à Jericó. C’est ici qu’elles ont pris leur envol, comme le cerf-volant de la petite fille fermant le cercle de cette balade. Le soleil entre par les fenêtres, perce les feuillages, caresse la montagne, illumine les visages, cachant les douleurs. Nous entrons par la lumière, une fenêtre, une porte ouverte sur le monde et nous sortirons par le cerf-volant dans le ciel. Entre-temps, notre âme aux allures de pauvresse se remplit des mots, de la force de ces histoires saisies par Catalina Mesa. Le monde n’est plus fiction, il devient le chemin de la réalité que nous arpentons tous pour nous éveiller. Celina finit par nous livrer le fond de sa souffrance, comme d’autres femmes. Derrière le long chemin, cercle commençant et finissant à Jericó, ce sont des chemins d’existence qui se dévoilent.

Des plus humbles aux plus nobles, elles libèrent les mots pour se raconter et aux portes de l’éternité, nous livrer la beauté du monde. Catalina Mesa, entre poésie et jeu de la lumière, s’empare de l’âme de Jericó. La caméra est toujours discrète, invisible. Elle saisit l’essentiel sans jamais les trahir. C’est avec tendresse, nostalgie et amour qu’elle recueille le patchwork du village, à l’image de cette femme spécialiste des patchworks. Ce dernier est à la fois la transmission à la nouvelle venue dans la famille, mais aussi une autre histoire à écrire rajouter. Les morceaux de tissu, comme ustensiles ménagers, astiqués par une autre, représentent bien plus que du métal. La réalisatrice a construit son film à l’image de ces patchworks, un soupçon de poésie, beaucoup de féminité, de l’intime, des ciels d’azur et des soleils brillants, des routes parfois à l’ombre ou vivement éclairées, pour plonger dans le sens de la vie. À la fin du voyage, nous sommes tous de Jericó, le nôtre, niché secrètement dans notre cœur.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


Fiche technique

Jericó, le vol infini des jours

Genre: Documentaire

Pays: France

 Durée: 1h17

Réalisateur : Catalina Mesa

Distribution : Avec Cecilia Bohórquez, Manuela Montoya, Elvira Suárez, María Fabiola García, Luz González, Licinia Henao, Ana Luisa Molina, Celina Acevedo, Laura Katherine Foronda, Jaime Restrepo, Luz Dora Henao, Rosa Margarita Velázques y Emilsen Ríos

Scénariste : Catalina Mesa

Producteur délégué : Catalina Mesa

Producteur associé : Juan Pablo Tamayo

Equipe technique : Etalonneur, Juaquin Olaya

Directeur de la photographie : Catalina Mesa

Chef monteur : Loic Lallemand

Ingénieur du son : Róbinson Durango

Mixage : Daniel Vázquez

Monteur son : Benoît Gargonne

Distributeur France (Sortie en salle) Arizona Distribution