Hitman and Bodyguard

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Un film de Patrick Hugues ,
Avec Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Gary Oldman,

Genre : Buddy movie
Durée : 1h58
États-Unis

En Bref

Michael Brice était le meilleur garde du corps sur le marché, son employeur était assuré d’arriver à bon port. Mais la roue de la chance tourne comme celle de la fortune et le voilà relégué un cran en dessous. Darius Kincaid ne manque jamais sa cible : tueur, payé au cacheton, son amour pour la belle Sonia, son épouse, arrive direct en prison. Ces deux-là ne possèdent rien en commun et ne devraient jamais se croiser que dans la lunette d’un fusil. Le premier a souvent vu la balle du deuxième siffler à ses oreilles et préfèrerait le voir six pieds sous terre ou derrière les barreaux. Il suffit d’un salopard de dictateur de la pire espèce, Vladislav Dukhovich, pour que nos deux spécialistes de la gâchette se retrouvent en partenariat forcé.

La bonne idée en revient encore à une femme, Amelia Roussel, agent d’Interpol chargée de convoyé l’unique témoin contre Vladislav, jusqu’à maintenant les prétendants à l’éradication de la mauvaise graine disparaissent comme par enchantement. Coincé sous un feu nourrit de gros bras patibulaires, Amélia demande à Michael d’escorter Darius de Londres au tribunal de La Haye. Le plus court chemin peut très vite s’avérer le plus long avec une bande de furieux aux basques et le plus explosif quand ces types n’hésitent devant aucune méthode d’élimination de la cible. Le Hitman et le Bodyguard possèdent une chose en commun, ils détestent le travail salopé et adorent la vie.

C’est le retour du « Buddy Movie », traduisez film de copains, avec un soupçon d’épreuve de force. La route sert à rabibocher, à se découvrir des points communs pour ces deux types qui au départ se détestent. Nos deux gus ne s’apprécient guère, mais contraints et forcés ils doivent arriver à bon port. Les vannes et l’action fusent comme des bastos sur un champ de bataille. Il ne faut laisser aucun temps mort dans la partie, avoir des bonnes réparties fumeuses que l’on retient facilement et surtout un duo d’acteurs au top. Ryan Reynolds, et Samuel L. Jackson s’amusent dans un jeu de quilles qui secoue le spectateur et l’entraîne dans un tourbillon de flingues et de jeu de mots. Gary Oldman joue une partition plus proche du cabotinage, dans l’esprit BD, qui convient au dictateur qu’il interprète. La palme revient à Salma Hayek en épouse « branchée New Age qui n’hésite pas à cogner si nécessaire.

C’est le retour du « Buddy Movie de la grande époque des années quatre-vingt inventé par un certain Joel Silver à qui nous devons 48 heures et L’Arme fatale, deux perles du genre. Depuis il revenait tant bien que mal, comme le balancier de l’horloge Il se nourrit le plus souvent du polar propice à placer deux héros qui se détestent et finissent au fur et à mesure de l’enquête par se trouver des points communs. (Chez nous, on parle de duo de choc, le plus célèbre étant Louis de Funès et Bourvil dans Le Corniaud.) Hitman and Bodyguard suit les codes du genre et du polar en général sans les révolutionner, mais en les respectant suffisamment pour que le spectateur retrouve le goût du genre. Certains font remonter le genre au-delà de 48 heures, premier à donner les codes avec Nick Nolte et Eddy Murphy.

Il explose avec L’Arme fatale duo improbable entre Danny Glover et Mel Gibson, Men in Black avec Tommy Lee Jones et Will Smith. Avec les années 2000, il tente de revenir sur le devant de la scène régulièrement avec des succès mitigés, Shanghaï Kid et Shanghaï Kid 2, avec Jackie Chan et Owen Wilson, Showtime avec Robert De Niro et Eddie Murphy, Top Cops avec Bruce Willis et Tracy Morgan. Dernièrement, c’est The Nice Guys avec Ryan Gosling et Russell Crowe, et la série de L’Arme fatale qui la remettent au gout du jour. C’est peut-être le retour sur le devant de la scène pour un genre qui procure toujours autant de plaisir.

Patrick Van Langhenhoven