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affiche Golem, le tueur de Londres

Golem, le tueur de Londres

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Un film de Juan Carlos Medina ,
Avec Olivia Cooke, Bill Nighy, Douglas Booth,

Genre : Policier
Durée : 1h50
États-Unis

En Bref

Un peu avant l’ombre de Jack l’Eventreur, Londres connait une autre présence maléfique. C’est dans le quartier malfamé de Limehouse que le diable emporte les âmes des pauvresses. Scotland Yard dépêche l’inspecteur Kildare pour une première enquête difficile dans les bas- fonds du monde. Le tueur est d’abord pris pour une créature issue du folklore judaïque, un Golem. Les crimes sont si sanglants et atroces que seul un monstre d’argile est capable de les commettre. Très vite Kildare découvre qu’il s’agit d’un homme, avec sa petite idée sur l’assassin. L’affaire semble liée à un music-hall où la faune londonienne vient se perdre dans les plaisirs interdits.

Lizzie, la célèbre artiste accusée du meurtre de son mari journaliste et dramaturge, est-elle en cheville avec l’assassin ? Les soupçons se portent sur Dan Leno, un travesti lié à Lizzie. Quelles que soient les pistes, elles conduisent toutes dans l’antre du musical-hall. C’est dans son ventre, au cœur des paillettes, que la bête s’abreuve de ses méfaits diaboliques. La mort atroce de l’oncle responsable de la salle de spectacle semble confirmer cette thèse. Kildare comprend très vite que le crime imputé à Lizzie et cette affaire n’en font qu’une. Il lui reste peu de temps pour sauver la belle de la corde et trouver le vrai coupable.


« Le golem du rabbin Löw... Tu connais son histoire ? » — « Un peu... » — » C’était une malfaisante figure d’argile que l’on modelait selon le reflet d’un visage dans un miroir, et qu’on animait en écrivant le mot Êmeth, qui signifie vérité, sur le front. » J G Arnaud

Golem, le tueur de Londres est une adaptation du thriller victorien, Golem de Londres de Peter Ackroyd. Il évoque dans nos mémoires l’univers de Sherlock Holmes, From Hell et plus particulièrement celui de Jack L’Éventreur. Le scénario est de Jane Goldman à qui l’on doit les histoires Miss Peregrine et Les Enfants particuliers et La Dame en Noir. Elle sait construire des univers particuliers et un véritable labyrinthe pour mieux égarer le spectateur. Deuxième film de Juan Carlos Medina après Insensibles, il confirme la promesse d’un réalisateur combinant une ambiance fantastique avec une bonne histoire. Comme pour Insensibles qui lui servait de prétexte pour évoquer la guerre civile espagnole derrière l’histoire de ses enfants sacrifiés, de la même façon, le crime nous entraine à la découverte d’un univers particulier, celui du music-hall de l’époque victorienne.

En parallèle de l’enquête, nous découvrons le parcours de Lizzie, jeune fille des bas-fonds avec une mère à la Carrie. Elle s’émancipe pour rejoindre le monde du théâtre et un étrange travesti lui servant de mentor. C’est une façon de pénétrer ce monde interlope, en avance sur son temps, libre et libertaire. C’est un regard sur la condition de la femme et celle des artistes dans une époque rigoureuse. Bill Nighy campe un inspecteur qui ne se laisse pas manipuler par ses supérieurs, conscient qu’il sert de bouc émissaire. Golem, le tueur de Londres joue sur son atmosphère et son enquête complexe pour plonger le spectateur dans une autre réalité. Il méritait largement une sortie cinéma. L’univers gothique victorien est soigné avec un petit côté gore pour les meurtres.

La lumière s’appuie sur le clair-obscur, éclairage à la bougie ou à la lampe à pétrole, prenant. Olivia Cooke, révélée par la série Bates Motel compose un personnage tout en nuance avec une part d’ombre qui se dévoile au fur et à mesure. Il est difficile dans ce jeu de pistes de trouver le coupable sans un minimum d’attention. Dans l’esprit de Sherlock Holmes, Kildare est doté d’un complice, un flic des quartiers qui l’aide dans sa quête. Derrière se joue un drame, une romance au cœur de la jalousie et des lumières du spectacle. Golem, le tueur de Londres est une bonne surprise, mêlant romance et crimes horribles qui ravira les fans des polars de cette époque.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support :
3
Support vidéo : 16:9 compatible 4/3 format d'origine respecté 2.35
Langues Audio : Français / anglais - Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Edition : Condor

Bonus :

Dans les coulisses de Golem Entretiens exclusifs avec Bill Nighy et Juan Carlos Medina (réal)

    Titre original : The Limehouse Golem

    Titre français : Golem, le tueur de Londres

    Réalisation : Juan Carlos Medina

    Scénario : Jane Goldman, d'après le roman Le Golem de Londres (Dan Leno and the Limehouse Golem) de Peter Ackroyd

    Direction artistique : Grant Montgomery

    Décors : Frederic Evard et Nick Wilkinson

    Costumes : Claire Anderson

    Photographie : Simon Dennis

    Montage : Justin Krish

    Musique : Johan Söderqvist

    Production : Elizabeth Karlsen, Stephen Woolley et Joanna Laurie

    Sociétés de production : Number 9 Films ; Lipsync Post (coproduction)

    Société de distribution : Lionsgate

    Pays d'origine :  Royaume-Uni

    Langue originale : anglais

    Format : couleur

    Genres : horreur

    Durée : 105 minutes

    Dates de sortie : 23 janvier 2018 (DVD)

Distribution

     Bill Nighy : l’inspecteur John Kildare

    Olivia Cooke : Elizabeth Cree

    Amelia Crouch : Elizabeth jeune

    Douglas Booth : Dan Leno

    Adam Brown : M. Gerrard

    Daniel Mays : George Flood

    Sam Reid : John Cree

    Morgan Watkins : George Gissing

    Clive Brunt : Charlie

    Henry Goodman : Karl Marx

    Eddie Marsan : l’oncle

    María Valverde : Aveline Ortega

    Peter Sullivan : l’inspecteur Roberts