Glass

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Un film de M. Night Shyamalan ,
Avec James McAvoy, Bruce Willis, Samuel L. Jackson,

Genre : Science-fiction
Durée : 2h09
États-Unis

En Bref

La bête aux multiples personnalités continue sa traque des victimes innocentes. Dans l’ombre, David Dunn l’incassable se rapproche du démon. Enfermé au cœur d’un asile dans un département spécial, l’homme de verre, Elijah Price, affirme détenir des éléments sur les deux hommes que la police pourchasse. Dans un combat sans merci au cœur d’une vieille briqueterie, David Dunn et la bête sont enfin capturés par les forces de l’ordre. Ils rejoignent l’homme de verre dans cet Arkham d’un nouveau genre pour des fous un peu spéciaux se prenant pour des super héros. C’est ce que pense le Dr Ellie Staple, spécialiste d’un nouveau type de pathologies.

Dans ce monde, les super héros ne sont plus seulement dans les pages des comics mais aussi dans l’esprit de certains. C’est une occasion exceptionnelle pour elle, trois cas profonds d’un seul coup ! Elle prend toutes les précautions nécessaires pour que ses phobies soient canalisées et ne développent pas des crises dangereuses chez ses patients. Commence un jeu subtil où la réalité ouvre une porte sur un autre monde. Est-ce que les super-héros existent ou ne sont-ils que chimères dans l’esprit des hommes ?

M. Night Shyamalan reprend les personnages d’Incassable et de Split pour clore une trilogie initiée il y a longtemps. Il nous interroge de nouveau sur la nature du super-héros en poussant la réflexion assez loin. C’est le sujet principal de Glass, folie ou réalité ? Modification de l’évolution humaine, après l’Homo Sapiens, nous devrions déboucher d’après certains sur une nouvelle espèce. L’homme de demain développera plus de capacités de son cerveau. Il sera capable de prodiges, télépathie et autres pouvoirs liés au paranormal. Ce n’est qu’une théorie spéculative que l’on trouve dans les récits de science-fiction et chez certains rêveurs. Selon Darwin, tout repose sur la « variation » au sein des espèces et sur la sélection des individus. La théorie de l’évolution subit un grand bond avec Stephen Jay Gould dans les années soixante-dix. « Il n’y a pas eu de changement biologique chez l’être humain depuis 40 000 voire 50 000 ans. » Pour David Attenborough, l’évolution culturelle remplacerait l’évolution physique.

Le Dr Rickard et de nombreux autres spécialistes rejettent cette dernière hypothèse. Pour Alan R Templeton : « Tous les organismes s’adaptent à leur environnement et les humains ne font pas exception à la règle. ». M. Night Shyamalan s’intéresse au mythe du super héros et aux pouvoirs qu’il véhicule. Comme pour Incassable, il développe en seconde lecture une histoire des comics de la fin des années vingt à aujourd’hui. Le spectateur s’interroge sur la réalité de ces héros de papier tout au long du récit. Est-ce que l’univers des petits Mickey s’inspire du vrai ou est-ce l’inverse ? De la même manière, avec le personnage du Dr Ellie Staple il place la question sur le territoire de la psychiatrie. De façon subtile et innovante, il nous interroge sur notre nature humaine et nos désirs cachés de justice ou de violence. Bien avant la vague des super héros au cinéma, Incassable posait la question de leur nature qu’il prolonge avec Glass avec, une fois de plus, une longueur d’avance.

Il dépasse le débordement d’images et de sensations pour aborder les vrais sujets. C’est d’abord tout un jeu de réflexion, de manipulation et de spéculation dans une première partie au sein de l’asile, un huis clos aux nombreux rebondissements. La dernière séquence révèle un combat et une fin surprenante, comme d’habitude. C’est avec Sixième sens qu’il fait connaitre son univers de non-dits où l’invisible, l’ombre, est une partie importante du récit. Ce que l’on ne voit pas, ce que l’on ne dit pas, a autant d’impact que la partie visible de l’histoire. Avec The Visit, Split et Glass, loin des sirènes d’Hollywood où il s’est perdu un temps, c’est le retour du grand M. Night Shyamalan qui n’a pas besoin de tous ces artifices pour nous enchanter. Il revient presque aux questions de ses deux premiers films, sur la nature humaine, sur un dieu ou des dieux avec Praying with Anger en 1992 et Eveil à la vie en 1998. Il nous prouve que l’on peut faire des films d’auteur sur les supers-héros auxquels vous croirez bien plus.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a

Support vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.39, Format DVD-9

Langues Audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1,

Sous-titres : Français

Edition : Disney Studios

Bonus :

Blu-ray :
Making of en 9 parties :
- Rassemblement
- David Dunn et la Bête
- Les cascades
- L'univers de Glass
- M. Night Shyamalan : derrière l'objectif
- Le son de Glass
- Assurer le spectacle
- Raven Hill Memorial
- La vision de Night
12 scènes coupées :
- "David seul dans un bar"
- "Patricia parle aux Cheerleaders"
- "David rencontre Pierce"
- "Casey en cours"
- "Le Dr Staple explique la machine"
- "Madame Price en salle d'attente"
- "Madame Price parle avec Elijah"
- "Le Dr Staple à l'heure du thé"
- "Vérification de chambre"
- "A propos d'opération"
- "David se présente à Staple"
- "La Bête vénérée"
Début alternatif
Les personnages :
- David Dunn
- Elijah Price
- Kevin Wendell Crumb
- Les autres personnages
Conversation avec James McAvoy et M. Night Shyamalan