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affiche Délicieux

Délicieux

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Un film de Éric Besnard,
Avec Grégory Gadebois, Isabelle Carré, Benjamin Lavernhe ,

Genre : Chronique historique
Durée : 1h53
France

En Bref

À l’aube de la Révolution, le cuisinier du Duc de Chamfort, Pierre Manceron, commet une faute de goût. Il ose proposer à ses hôtes des mignardises, bouchées à la pomme de terre et à la truffe. « Que nenni, nous ne sommes pas des cochons ! » s’écrie un homme d’Église. Devant le refus de s’excuser, Manceron quitte Sa Seigneurie pour s’exiler au fin fond de la campagne. L’homme n’a plus d’appétence, il délaisse la cuisine pour se noyer dans la déprime. Une jeune femme mystérieuse, Louise, souhaite devenir son apprentie. Elle redonne l’envie de la bonne cuisine à notre homme. Il se lance même dans des rêves d’avenir, en inventant un lieu de bouche. C’est le premier restaurant. Il accueillera les gens de toutes classes, voyageurs et autres. C’est sans compter avec le Duc de Chamfort et un secret que cache Louise. Le rêve pourrait bien devenir cauchemar, mais nous sommes à la veille de la Révolution et tout est possible.


Éric Besnard a Le goût des merveilles et sans aucun doute, celui de la bonne chère. Sa caméra prend plaisir à filmer les gestes des arts de la bouche. Cette fiction nous raconte la naissance imaginaire du restaurant. C’est avant tout une belle galerie de personnages dans un ballet magique, entre la farine et les paysages aux couleurs du soleil. Tout est un hymne à la bonne cuisine et au savoir manger pour mieux saisir l’âme des personnages. Une petite histoire de vengeance vient mettre son grain de sel sans troubler les plats. C’est un regard sur une époque qui connaitra bientôt des troubles profonds. Dans la première partie, il croque avec délice ces précieux ridicules dignes de Molière.

C’est un monde qui n’est plus en adéquation avec le peuple et son époque. Il suffit juste d’un repas et de la façon de recevoir les plats et leur commentaire pour saisir la fracture. Dans la seconde partie, c’est le monde de la terre, des produits du terroir et des pauvres gens. La dernière partie dévoile la naissance de ce lieu de bouche nommé restaurant, loin des fast-foods indignes des agapes disait mon ami Léo Malet. C’est avec délicatesse, sous le poids de la lumière et des comédiens justes, qu’Éric Besnard filme cet hommage à la bonne chère. Pour la petite histoire, dès l’Antiquité on comptait des « fast-foods », au Moyen Age, l’auberge nourrit le voyageur.

C’est un certain Boulanger en 1765, vendant des bouillons de poule, appelés restaurants, qui serait à l’origine du nom. Il propose un service à table et un choix de plats qui ne plaira pas aux traiteurs. Ils porteront plainte. Sous la Révolution, avec la fuite de la noblesse, de nombreux cuisiniers se retrouvent sans travail. Ils créeront les premiers restaurants à la cuisine sophistiquée. On n’en compte pas loin d’une centaine à la fin du XVIIIe siècle. C’est un beau voyage dans l’univers de la bonne table, du choix des produits, du bien manger qui vous attend. Manceron, personnage fictif, a peut-être existé, allez savoir ! 

Patrick Van Langhenhoven    

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


Fiche technique

     Titre original : Délicieux

    Réalisation : Éric Besnard

    Scénario : Éric Besnard et Nicolas Boukhrief

    Directeur de la photographie : Jean-Marie Dreujou

    Montage : Yann Dedet

    Décors : Bertrand Seitz

    Costumes : Madeline Fontaine

    Musique : Christophe Julien

    Producteurs : Christophe Rossignon et Philip Boëffard

    Société de production : Nord-Ouest Films

    Société de distribution nationale : SND

    Pays d'origine : France /  Belgique

    Langue originale : français

    Format : couleur

    Genre : comédie historique

    Durée : 110 minutes

    Date de sortie : 8 septembre 2021

Distribution

    Grégory Gadebois : Pierre Manceron

    Isabelle Carré : Louise

    Benjamin Lavernhe : duc de Chamfort

    Guillaume de Tonquédec : Hyacinthe

    Lorenzo Lefèbvre : Benjamin Manceron

    Christian Bouillette : Jacob

    Marie-Julie Baup : marquise de Saint-Genet

    Jérémy Lopez : marquis de Fourvière

    Antoine Gouy : marquis du Croisic

    Manon Combes : Francine

    Laurent Bateau : Dumortier

    Gilles Privat : évêque

    Christophe Rossignon : laquais aux chandelles