Nous découvrons un couple qui après une belle vie, portée par le souffle de la première rencontre, voit l’orage poindre à l’horizon. C’est d’un côté, Maude, dessinatrice à la carrière qui grimpe comme le thermomètre de leur histoire proche de l’implosion. Elle est à bout et rêve d’une autre vie, plus ordonnée, des enfants. Comment faire des gosses avec un môme ? Elle commence par refaire sa vie avec un autre. Mais Adrien ne lâche pas l’affaire. C’est justement le moment où sa vie part en vrille et sombre, comme son couple. En bout de course, il a l’idée du siècle avec la grève des crèches. Il monte un barnum pour marmots à domicile et c’est peut-être la révélation. Tu apprendras, cher spectateur, que le caca est le pire ennemi de la nounou et le chocolat, son arme favorite. Il suffit juste du bon deal et de la bonne came pour avoir la paix. Après moult aventures où les bambins ont le dernier mot, le papa gamin apprendra à devenir un homme responsable. Il offrira un méga spectacle dans lequel le titre prendra une partie de son sens et les parents leurs responsabilités. Entre la mère dépressive, la sœur sympa et le papa débordé, chacun comprendra qu’être parents ce n’est pas que des couches, mais beaucoup d’amour.
L’avantage avec un scénario calibré, c’est que le spectateur averti en vaut deux. Il comprendra la suite du récit, commencera une analyse comme un bon psy pour arriver à la fin inévitable. Comme dans les contes de fées, la comédie possède sa conclusion. Attention, le critique ne révélant rien du suspense, il ne vous donnera pas le fin mot de l’histoire. Juste pour indice, le début est comme les contes. Ils vécurent heureux et... Conclusion, la comédie est le conte de la vie avec sa petite musique au bon moment. Vous n’échapperez au maître de la chanson romantique, le beau Julio ni à La Compagnie créole dans un spectacle où la musique adoucit les mœurs et réconcilie les cœurs. Autrefois, la comédie te disait, comme le chantait Brel, aimer, même trop, même mal, brûler pour atteindre l’inaccessible étoile. Aujourd’hui, elle ressemble à un bonbon mou, le même dans tout le paquet, sans surprise. La comédie, c’est la quête du bonheur, le conte de fées moderne !
Un jour elle s’égare au bord de la route, et il n’existe plus personne pour ramasser le petit bonheur. C’est donc cette quête, retrouver la route de la folie qui pigmente l’existence. On ne pardonnera pas le massacre de La chanson des vieux amants de Brel. Pour le reste, un 20 h 30 sur grand écran, ça t’a une autre gueule. Maxime Govare ne s’émancipe pas de son passé de réalisateur de télévision et nous livre une comédie formatée. Vincent Elbaz et Laurence Arné s’amusent comme des petits fous et cela se communique sur l’écran pour un bon moment d’un film qui, s’il ne reste pas dans les annales, vous amuse le temps d’un pop corn et deux trois big bisous. Ne cherchez aucune moquerie de ma part, j’aime de temps en temps aussi ce que j’appelle, comme le roman de gare, le film de gare. Il vous délasse, vous éloigne de vos emmerdes, mais demain vous l’aurez oublié.
Patrick Van Langhenhoven
Bonus:
Bêtisier (13')
Titre : Daddy Cool
Réalisation : Maxime Govare
Scénario : Maxime Govare et Noémie Saglio
Photographie : Gilles Henry
Montage : Samuel Danési
Casting : Gwendale Schmitz
Décors : Marc Flouquet
Costumes : Catherine Rigault
Musique : Mathieu Lamboley
Producteur : Renaud Chélélékian
Sociétés de production : Les Improductibles
Société de distribution : Universal Pictures
Pays d'origine : France
Langue : français
Genre : Comédie
Durée : 97 minutes
Dates de sortie : 1er novembre 2017
Distribution
Vincent Elbaz : Adrien
Laurence Arné : Maude
Grégory Fitoussi : Renaud
Jean-François Cayrey : Emmanuel
Bernard Le Coq : Martin
Juliette Pivolot : Juliette
Abel Mansouri Asselain : Abel
Maxence Chanfong-Dubois : Maxence
Vanessa Demouy : Yasmine
Axelle Laffont : Noémie
Michel Leeb : Maurice
Blanche Ravalec : Muriel
Laurent Mouton : le papa de Violette
Marie Tirmont : la maman de Gaspard
Marion Seclin : Narine
Claire Pérot : Delphonse
Mokhtar Guetari : le videur
Élisa Sergent : la deuxième acheteuse
Andy Raconte: