Chair de poule
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En Bref
Après la mort de son père, Zach et sa mère décident de changer d’air, de refaire leur vie ailleurs, loin de la terre des souvenirs où la douleur s'estompe et le cœur cicatrise. Zach découvre sa nouvelle voisine, Hannah, plutôt gironde, mais sympa. Son paternel installe les règles d’entrée de jeu, ne dépasse pas la clôture, pas touche à ma fille blanc-bec ! La gamine n'a pas froid aux yeux et entraîne le petit gars s’éclater sur une grande roue dans les bois. C’est une vieille fête foraine abandonnée, mais encore en marche, terrain de jeu d’Hannah.
À peine entré au lycée, Zach se fait déjà un pote, le crampon de service. Un jour, entendant des cris venus d’en face et croyant sa copine en danger, il pénètre dans sa maison, preux chevalier parte délivrer la princesse. Des hurlements, des « mon dieu j'ai peur ! » ça vous colle la chair de poule. Il découvre avec son acolyte, champion venu en renfort, toute une collection de romans « chair de poule ». Il ne faut les ouvrir sous aucun prétexte, sinon les emmerdes se ramassent à la pelle. Et que croyez-vous que font notre petit Zach et son pote ? Ils ouvrent l'histoire de l'abominable homme des neiges.
La sale bestiole s'échappe du bouquin pour se balader en ville et je vous assure que ce n'est pas une promenade touristique, mais une chasse à l'effroi. Comment faire rentrer l'animal dans son livre comme le génie de la lampe ? Lui raconter des bobards ? Cela ne suffit pas. Hannah et ses nouveaux amis sont au bord du gouffre. Comme la cavalerie, papa pas content du tout sauve tout ce petit monde. Ce n’est pas fini, au moment crucial, stupeur et tremblements s'invitent en ville. Il existe juste un problème majeur, Slapi, la marionnette contrariée de l’un des récits, libère toute la bande. Il faut trouver rapidement une bonne idée pour que tout rentre dans l'ordre.
Chair de poule dans l'esprit de Jumanji permet de sortir toute la panoplie des monstres zombies, fille de la lune, mante religieuse géante, loup-garou, chien carnivore, etc. Nous retrouvons toute l’imagerie liée aux films de teenagers, la quête initiatique, la découverte de l’amour, le tout sur fond de terreur et de hurlements. Chair de poule suit une voie bien banalisée, mais le fait plutôt bien et de façon agréable. Il ne révolutionne pas un genre qui s’essouffle depuis un certain temps, mais s’amuse de ses codes pour une bonne série B, loin des caméras tremblotantes ramassées dans le dernier couloir de la mort. Il soigne sa mise en scène et nous offre une image propre et des effets spéciaux de qualité.
Il se permet de nous interroger sur la réalité de l’écriture. En un mot, les inventions du romancier appartiennent au mythe ou à une réalité qui le dépasse. Le livre prendrait vie au-delà de notre imaginaire pour s’inviter dans le présent. Nous retrouvons la fête foraine perdue chère à Stephen King, le lycée sous l’assaut des monstres du bestiaire fantastique. Avec, en toile de fond, la mort du père et la solitude ou comment l’amour permet de dépasser les douleurs pour de nouveau chanter à la vie. C’est le couloir des ténèbres qui mène à la lumière, tous les démons qui habitent dans le cœur du pauvre Zach et qu’il devra vaincre pour devenir un homme. Le film vise avant tout un public jeune et lecteur des romans, sans le décevoir.
Patrick Van Langhenhoven
Bonus:
- "Guide du débutant pour survivre à une créature de Chair de poule" : Zach et Champ nous montrent ce qu'il faut faire pour survivre
- "Il se passe des trucs étranges... sur le plateau" : Dylan Minnette nous fait visiter les coulisses hantées du film
Titre original : Goosebumps
Titre français : Chair de poule
Réalisation : Rob Letterman
Scénario : Scott Alexander, Carl Ellsworth, Larry Karaszewski et Darren Lemke, d'après les romans de R.L. Stine
Direction artistique : Patrick M. Sullivan Jr et Andrew White
Décors : Sean Haworth
Costumes : Judianna Makovsky
Photographie : Javier Aguirresarobe
Montage : Jim May
Musique : Danny Elfman
Production : Deborah Forte et Neal H. Moritz
Sociétés de production : Original Film et Scholastic ; Columbia Pictures et Sony Pictures Entertainment (coproductions)
Société de distribution : Columbia Pictures
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Genre : comédie horrifique
Durée : 103 minutes
Dates de sortie :10 février 20162
Distribution
Jack Black (VF : Philippe Bozo) : R. L. Stine 3/le pantin monsieur mechant garçon/l'homme invisible
Odeya Rush : Hannah Stine4
Dylan Minnette : Zach Cooper5
Ryan Lee6 : Champ
Amy Ryan7 : La mère de Zach
Halston Sage8 : Taylor
Ella Wahlestedt : Anna
Jillian Bell7 : Lorraine
Ken Marino : le coach Carr9
Timothy Simons (VF : Fabrice Lelyon)10 : Officier Stevens
R.L. Stine : Mr.Black (caméo)
