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affiche Carnage

Carnage

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Un film de Tony Maylam ,
Avec Brian Matthews, Leah Ayres, Brian Backer,

Genre : Horreur
Durée : 1h31
États-Unis

En Bref

« Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, dans la nuit éternelle, emportés sans retour, ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges jeter l’ancre un seul jour ? » Le lac Lamartine.

Tout commence par une mauvaise blague par une bande de gamins pas malins souhaitant jouer un mauvais tour. La blague tourne au carnage ? Pris dans un incendie, le moniteur un rien sadique, Cropsy, le paye cher. Quelques années plus tard, il se remet de ses brûlures difficilement, marqué à jamais par le drame. Les gamins ont grandi et certains sont à leur tour devenus moniteurs du camp de vacances. C’est l’été, la chaleur embrase le corps des filles et l’esprit des garçons. Le camp c’est aussi la découverte des premières amours d’adolescents, de la jeunesse ensoleillée, dernière porte avant la vie d’adulte. On blague entre gosses et moniteurs aux jeux de la vie insouciante, avant que le temps ne les mue en souvenirs. Le drame d’hier n’est plus qu’un sombre souvenir qui disparaît dans les brumes du matin. Pourtant cet été-là, la colonie de vacances se transforme en un camp de la mort. Gare à ceux qui s’égarent dans l’ombre des arbres centenaires, un monstre guette ses proies. Qui et pourquoi s’acharner sur une bande de mômes plus tentés par l’amour que par la mort ? Il faut agir vite si on ne veut pas que le camp devienne un cimetière.


 Psychose d’Hitchcock, serait le premier à mettre en scène un psychokiller devenu slasher, mot tiré d’une onomatopée de bande dessinée, ce qui fait plus classe. C’est pourtant avec Halloween et Vendredi 13 de John Carpenter en 1978 que le genre prend son envol et envahit les écrans. Nous pouvons citer Black Christmas de Bob Clark en 1974. C’est dans cette vague, bien avant Freddy et Scream que se classe Carnage. Il mélange à la fois le film de teenagers et le slasher et mérite d’être redécouvert. Nous le diviserons en trois parties. L’ouverture, nous découvrons une bande de chenapans jouant un mauvais tour à leur moniteur. Tony Maylam s’amuse des codes du genre, entre film pour ados et d’horreur pure, visages des gamins inconscients, crâne entouré de bougies. Tout vacille pour finir par échapper à chacun. Nous retrouverons le même souci d’installer une ambiance juvénile qui endort le spectateur dans un moment calme et serein. De la même manière, la deuxième partie nous montre la colonie avec ses rêves d’adolescents.

On se chamaille, on drague les filles, on s’embrasse dans les coins sombres. On envisage l’avenir entre insouciance et crainte. Cette mise en scène sera reprise par bien des slashers par la suite, Ça dernier de la liste par exemple. Il y a du Stand by Me, une chronique sur l’adolescence et le passage à l’âge adulte qui renforce la terreur à venir. Tout bascule dans la troisième partie, annonçant même le cinéma gore qui arrive un peu plus tard. Tony Maylam, réalisateur anglais, retient les leçons d’Hitchcock en créant d’abord une ambiance, une atmosphère qui égare le spectateur et finit par le surprendre. Nous remarquerons l’utilisation de la profondeur de champ où souvent le tueur se dissimule dans le fond. Il évite de trop nous en dévoiler, laissant le suspense monter pour une apogée finale. Pour le reste, Carnage reprend les vieilles combines du genre pour un film qui mérite que l’on s’y attarde. Film culte, il imprègne peut-être le genre plus que l’on ne pense et reste encore moderne.

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


   Titre : Carnage

    Titre original : The Burning

    Réalisation : Tony Maylam

    Scénario : Harvey Weinstein, Tony Maylam, Brad Grey et Peter Lawrence

    Production : Harvey Weinstein, Dany Ubaud, Michael Cohl, André Djaoui et Jean Ubaud

    Société de production : Filmways Pictures

    Société de distribution :

        Drapeau des États-Unis États-Unis : Filmways Pictures

        Drapeau de la France France : Metropolitan Filmexport

    Budget : 1,5 million de dollars (1,1 million d'euros)

    Musique : Rick Wakeman

    Photographie : Harvey Harrison

    Montage : Jack Sholder

    Direction artistique : Peter Politanoff

    Pays d'origine : États-Unis, Canada

    Format : Couleurs - 1,85:1 - Mono - 35 mm

    Genre : Horreur

    Durée : 91 minutes

    Dates de sortie : 8 mai 1981 (États-Unis), 28 avril 1982 (France)

    1 novembre 2017

    Film interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en France

Distribution

     Brian Matthews : Todd

    Leah Ayres : Michelle

    Brian Backer : Alfred

    Larry Joshua : Glazer

    Jason Alexander : Dave

    Ned Eisenberg : Eddy

    Carrick Glenn : Sally

    Carolyn Houlihan : Karen

    Fisher Stevens : Woodstock

    Lou David : Cropsy

    Shelley Bruce : Tiger

    Sarah Chodoff : Barbara

    Bonnie Deroski : Marnie

    Holly Hunter : Sophie

    Kevi Kendall : Diane