Jim, à travers ses bandes dessinées, nous a habitués à des histoires peu communes, quand l’amour joue une petite chanson douce. Belle enfant n’échappe pas à cet univers de bienveillance. C’est le récit d’une recherche d’équilibre de trois vies au bord de la rupture. Emily, Salomé et Cheyenne cherchent à donner un sens à leur existence et trouver la bonne route ouvrant la porte du bonheur. Emily est la petite dernière. Elle préfère abandonner cette famille murée dans le silence, oubliant le poids de la parole. Celle qui se libère pour guérir et comprendre l’autre. A l’inverse des personnages joués par James Dean en conflit avec le père et son manque de compréhension, cette fois, c’est la mère et son apparence de femme libre qui se fout de tout et crée un mur entre elle et ses filles. Emily porte la blessure d'un manque d'amour maternel qui n’a pas su dire « je t’aime ». Cette mère libre, excentrique, est une île qu’elle n’atteindra jamais. Ce mensonge est peut-être l’occasion d’ouvrir le chemin des cœurs pour découvrir combien le temps nous éloigne l’un de l’autre.
Salomé est l’ainée de la famille et elle cache sa sensibilité et sa fragilité, ce mal bien plus profond, sous des airs austères. Cheyenne est une jeune femme pleine d’énergie, solaire, libre, elle se noie d’aventure en aventure. Chacune à leur façon, elles tentent de construire un petit bonheur que l’adolescence ne leur a pas donné. Gabin, dans ce conte de vie, est le personnage lunaire, petit Pierrot malicieux, cherchant sa Colombine. Son métier de collapsologue est une métaphore de cette famille. Pour définition, le collapsologue envisage les risques, causes et conséquences d'un effondrement de la civilisation industrielle. Il lui sera bien utile pour éviter l’explosion de cette famille. Il est celui qui crée le lien, ravive la parole et les sentiments pour transformer le chaos en petit bonheur. Toutes ces planètes tournent autour de la figure fantasque, solaire et libre de Roselyne, la mère. Toutes ces petites vies se retrouvent sous le voile du soleil de la Méditerranée pour espérer trouver le chemin de l’éveil.
Jim construit une comédie amoureuse, lumineuse, pleine de vie, portée par ses comédiens. C’est un travail d’équipe aux méthodes particulières qui donnent à Belle enfant un ton différent. C’est bien plus qu’une petite comédie estivale. C’est la petite musique entendue, de retour de la plage, qui ne vous quitte plus de toute l’année. Elle est à la fois imprégnée de l’œuvre de l’auteur, de ces petites histoires d’amour sur papier qui prennent vie à l’écran. Il est plein de bienveillance pour tous ses personnages qui ne font que jouer une plus grande partition, la symphonie de la vie. C’est celle que nous jouons tous les jours, avec ses joies et ses peines. C’est notre coup de cœur de l’été. Vous en saurez beaucoup plus en écoutant l’interview que Jim nous a accordée.
Patrick Van Langhenhoven
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Titre original : Belle Enfant
Réalisation : Jim
Scénario : Jim
Musique : Philippe Kelly
Photographie : Emmanuel Dauchy
Son : Galaad Germa
Montage : Joel Bochter et David Guerchon
Décors :
Costumes : Grazia Materia
Production : Jim, Matthieu Zeller et Stella Savino
Production associée : Jean-Yves Bouvier, Bertrand Keppi et David Biard
Sociétés de production : Octopolis
Société de distribution : Octopolis
Pays de production : France
Langue originale : français
Genre : Comédie dramatique
Durée : 102 minutes
Dates de sortie : 24 juillet 2024
Distribution Marine Bohin : Emily
Baptiste Lecaplain : Gabin
Marisa Berenson : Rosalyne
Caroline Bourg : Salomé
Cybèle Villemagne : Cheyenne
Albert Delpy : Remy
Haydee Borelly : Olga
Michaël Cohen : Mika
Sarah-Laure Estragnat : Angela et Sarah