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affiche Assassin's Creed

Assassin's Creed

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Un film de Justin Kurzel,
Avec Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons,

Genre : Science-fiction
Durée : 1h56
États-Unis

En Bref

Callum Lynch échappe à la condamnation à mort en passant un pacte avec le diable. Il utilise une machine secrète pour plonger dans le passé dans la mémoire de son ancêtre Aguilar en 1492 pendant la prise de Grenade. Hier, aujourd’hui, le passé et le présent se mélangent dans nos gènes pour ne former qu’une seule et unique trame. C’est celle de notre égo et de la mémoire de nos ancêtres. Grâce à une machine sophistiquée, Abstergo un consortium au but inavoué fouille la mémoire de vos ancêtres comme si vous y étiez. L’Animus vous propulse dans le passé à l’époque désirée comme la prise de Grenade. C’est le moment où les armées espagnoles tentent de reprendre la ville.

Aguilar de Nerha, l’ancêtre de Cal notre héros, mène une croisade d’un tout autre genre. Il se glisse dans l’ombre, silhouette fantomatique épousant les murs de pierres de la ville, s’élançant de toit en toit. La cible, ce sont les grands de ce monde qu’il raye de la carte dans le silence de la faucheuse. Elle traine derrière eux attendant sa provision de carcasses froides. Ils sont les assassins, rien à voir avec le vieux de la montagne et sa secte de tueurs à gages. Ils protègent un secret, un artefact vieux comme le monde surnommé la pomme. C’est peut-être celle tombée de l’arbre des origines quand Ève mord le fruit défendu. Face à eux, une autre secte est conduite par des inquisiteurs religieux fanatiques. Ils sont dédiés à nous priver de notre bien le plus précieux, le libre arbitre.

Sans celui-ci, l’homme devient un agneau que l’on peut conduire à la source. Pour l’instant ici à notre époque, Cal ignore tout de cet héritage. Peu à peu dans sa prison de verre, il en reconstitue le puzzle. Il ne lui reste plus qu’à savoir qui servir. Il devra choisir entre ces nouveaux maitres lui promettant monts et merveilles ou ses ancêtres de la secte des Assassins.

On ne joue pas avec nos souvenirs de façon innocente. Ils éveillent des recoins cachés qui pourraient nous conduire à l’ombre ou la lumière.   


Créé en 2007, le jeu devient le porte-étendard d’une nouvelle génération de consoles. Il rencontre aussitôt un énorme succès et compte neuf parties, la dernière se passe à l’ère victorienne. Il développe tout un univers riche en situations complexes se déroulant à une époque différente, des croisades à Victoria. Le film joue les messieurs plus et ce n’est pas pour nous déplaire. Certes, les fans de la saga trouveront qu’il ne développe pas assez la chute de Grenade, trop centré sur l’époque moderne. C’est sans doute l’influence des studios Ubisoft producteurs du projet. Pour notre part, Justin Kurzel, réalisateur du magnifique Macbeth avec déjà le duo Marion Cotillard et Michael Fassbender s’en sort plutôt bien.

Il mélange l’action pure avec des exploits incontournables comme le saut dans le vide ou les poursuites le long des maisons de la ville rappelant le jeu. Il construit une partie narrative autour l’objet sacré assez fouillé. Présent et passé se mélangent de façon agréable pour nous entrainer dans un blockbuster réfléchi qui semble la nouvelle tendance à Hollywood. De la même façon, il magnifie la ville dans ses décors orientaux de la grande époque de l’Espagne du Cid. C’est tout un univers où le spectateur revient en arrière sur une partie plus action que réflexion. Il manque sans doute un peu plus de ce que l’on retrouve dans le présent où toutes les tractations et explications autour du libre arbitre développent une philosophie scindée en deux grandes idées. Abstergo souhaite enlever le libre arbitre aux humains pour les conduire vers une société sans violence. Les Assassins, qui n’ont rien à voir avec la secte du vieux de la montagne, préfèrent qu’il comprenne par lui même qu’elle le conduit à sa perte.

C’est bien notre capacité à disposer du choix pour nous rendre meilleurs et non nous détruire. L’idée remonte à l’Antiquité où déjà les philosophes s’interrogeaient sur ce pouvoir qui nous différenciait des animaux. La pomme contient le gène de l’humanité du libre arbitre qui permettrait de recomposer notre carte génétique. L’objet est tout un symbole en soi. Il renvoie à Ève et Adam et toute notre culture des trois religions. C’est finement trouvé et donne un sens au joueur et au film qui doit non seulement sauver le monde, mais aussi son futur. L’affrontement Marion Cotillard, scientifique, et Michael Fassbender, le mystère, nous rappelle ce partage des savoirs entre l’inexpliqué et ce que l’on analyse. Mine de rien, Assassin’s Creed développe derrière sa façade d’action un discours plus fouillé où il nous faut savoir lire entre les lignes.

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


    Titre original : Assassin's Creed

    Réalisateur : Justin Kurzel

    Scénario : Bill Collage, Adam Cooper6 et Michael Lesslie

    Distribution des rôles : Jina Jay

    Directeur artistique : Marc Homes

    Décors : Andy Nicholson

    Costumes : Sammy Sheldon

    Photographie : Adam Arkapaw

    Musique : Jed Kurzel

    Production : Jean-Julien Baronnet, Patrick Crowley, Michael Fassbender, Frank Marshall, Conor McCaughan, Arnon Milchan

        déléguée : Markus Barmettler, Jean de Rivieres, Philip Lee

        associée : Daniel Emmerson

    Sociétés de production : Ubisoft Motion Pictures, Regency Enterprises, Latina Pictures, The Kennedy/Marshall Company et DMC Film

    Société de distribution : 20th Century Fox

    Budget : entre 150 et 200 millions de dollars

    Langue originale : anglais

    Pays d'origine : États-Unis, France

    Genre : action, science-fiction, historique

    Date de sortie : 21 décembre 2016 (Interdit aux moins de 12 ans)

Distribution

    Michael Fassbender (VF : Jean-Pierre Michaël) : Callum « Cal » Lynch / Aguilar de Nehra

    Marion Cotillard (VF : elle-même) : Dr Sophia Rikkin

    Jeremy Irons (VF : Bernard Tiphaine) : Alan Rikkin

    Brendan Gleeson (VF : Patrick Béthune) : Joseph Lynch

    Charlotte Rampling : un Templier de haut rang

    Michael K. Williams : Moussa

    Denis Ménochet (VF : Gilles Morvan) : McGowen, le chef de la sécurité d'Abstergo

    Ariane Labed : Maria

    Khalid Abdalla10 : Sultan Muhammad XII

    Essie Davis : Mary Lynch

    Matias Varela (en) : Emir

    Callum Turner : Nathan

    Carlos Bardem (en) : Benedicto

    Javier Gutiérrez : Tomas de Torquemada

    Brian Gleeson (en) (VF : François Raison) : Joseph Lynch, jeune

    Aaron Monaghan (VF : Hervé Caffin) : Gilles Berman

    James Sobol Kelly (VF : Yann Guillemot) : père Raymond

    Octavia-Selena Alexandru : Lara (non créditée)