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affiche Annabelle 2 - la Création du Mal

Annabelle 2 - la Création du Mal

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Un film de David F. Sandberg ,
Avec Anthony LaPaglia, Miranda Otto, Stephanie Sigman,

Genre : Fantastique
Durée : 1h50
États-Unis

En Bref

La famille Mullins trouve le bonheur dans ce petit coin d’Amérique où Samuel le père fabrique ses poupées originales réputées. Esther, la mère, s’occupe du foyer, attentive, aimante. Annabelle, leur petite fille s’amuse, de cette joie heureuse comme un arc en ciel éclatant. Dans le soleil s’évanouissant à l’horizon, la nuit et les sombres jours guettent cette joie pour l’emporter dans la tanière du mal. Un accident stupide et le bonheur s’éparpille comme les feuilles de l’automne annonçant l’hiver rude. Douze ans plus tard, tant bien que mal, Samuel continue se tenir debout sans vaciller, emporté par les souvenirs. Esther, recluse dans sa chambre, s’enferme dans un silence aussi profond qu’une tombe. L’arrivée de Sœur Charlotte et de ses six gamines orphelines remettra peut-être un peu de soleil dans ce foyer sans flamme.

Les petites ont vite fait de s’approprier les grandes pièces vides de la maison. Samuel leur interdit la chambre d’Annabelle, Esther demeure un mystère caché dans sa chambre. Il y a de quoi éveiller la curiosité des enfants même sages. La curiosité est un vilain défaut disait ma grand-mère, et elle avait bien raison. Les petites retrouvent dans ce foyer l’amour qu’elles avaient perdu. Janice oublie son handicap jusqu’au jour où elle pousse la porte interdite. Elle ne cache rien de bien terrifiant - une chambre de petite fille rose banale avec ses jouets d’enfants. C’est une porte interdite, une poupée au regard espiègle, et des bruits, des pas, une présence dans l’ombre qui éveille le cauchemar.


Après le succès de Conjuring 1 et 2, un troisième volet est en préparation, Annabelle 2 nous révèle les sources du mal. David F. Sandberg est un bon choix, son premier film Dans le noir possède une bonne réputation auprès des amateurs du genre. Il revient à un fantastique plus classique, à l’ambiance feutrée s’appuyant plus sur notre imaginaire que des effets pétaradants. C’est le mythe de Barbe bleue et de cette porte interdite, nous ramenant au pêché originel d’Ève, pour la bible, ou de Pandore pour la mythologie grecque. Dans sa narration Annabelle, la Création du Mal s’appuie sur le vieux principe d’un petit bonheur que la mort vient détruire. Toute cette première partie nous rappelle le côté inventif de David F. Sandberg dans son premier film. Le jeu entre le père et la fille avec ses petites notes parsemées égare le spectateur. Nous nous demandons si elle est muette. Le film s’amuse de ces fausses pistes qu’il distille avec efficacité. Dommage que par la suite, il s’enferme dans une histoire plus classique.

Il croque avec sagacité ce groupe de jeunes orphelines avec les clichés habituels, sans tomber dans les poncifs. Nous retrouvons l’handicapée rejetée par le noyau dur, sa bonne copine qui révèlera des talents cachés. Il prend le temps d’asseoir son univers, de lui donner forme et profondeur pour le faire exploser dans la seconde partie. Après notre peur de la nuit, il s’attaque à notre curiosité malsaine, cet interdit que notre esprit nous pousse toujours à franchir. Il balaie les deux extrêmes du genre entre la nuit et ses ombres et les portes à ne jamais pousser. Il nous rappelle le cinéma fantastique des débuts qui nous effrayait étant gamin, comme la main du diable de Maurice Tourneur en 1943 ou les nouvelles de Lovecraft en littérature. Ils avaient bien compris que moins vous en montreriez, plus vous créez un manque que votre imaginaire comble avec ses peurs enfantines et originelles. Alors que la saga Paranormal Activity perd de plus en plus intérêt, Conjuring et ses histoires parallèles gardent une qualité constante. James Wan, producteur et réalisateur, nous avaient déjà fait part de sa grande connaissance du genre que l’on retrouve chez David F. Sandberg.

Gourmands comme nous sommes, nous aurions aimé un peu plus d’originalité. Alors que le genre tourne en rond et nous ressert la énième version des sept vœux et autres misères des territoires de la peur. En restant dans le bon vieux principe du cinéma fantastique, Annabelle la Création du Mal, s’inscrit comme une suite dévoilant une nouvelle facette de l’histoire. Le réalisateur se permet même des clins d’œil dans la musique ou les images aux autres volets que l’amateur avisé ne manquera de remarquer. Nous décernerons une mention spéciale à Anthony LaPaglia, inoubliable chef de la série FBI porté disparu. Stephanie Sigman ancien top model continue de prendre des risques après Miss Bala, sa première apparition. Elle prouve sa capacité à endosser de multiples visages. Annabelle la Création du Mal est un deuxième volet qui nous ramène aux origines du mal et du genre, respectant la règle essentielle, l’atmosphère. Il n’existe rien de mieux pour éveiller nos peurs.

Patrick Van Langhenhoven

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•  Titre original : Annabelle: Creation

    •       Titre français et québécois : Annabelle 2 : La Création du mal

    •       Réalisation: David F. Sandberg

    •       Scénario: Gary Dauberman

    •       Direction artistique : Jason Garner

    •       Décors : Lisa Son

    •       Costumes : Leah Butler

    •       Photographie : Maxime Alexandre

    •       Montage: Michel Aller

    •       Casting: Rich Delia

    •       Musique : Benjamin Wallfisch (en)10

    •       Production : Peter Safran (en) et James Wan

    •       Sociétés de production : New Line Cinema, Atomic Monster Productions (en), The Safran Company (en) et RatPac-Dune Entertainment

    •       Sociétés de distribution : Warner Bros. Pictures (États-Unis) ; Warner Bros. France (France)

    •       Pays d'origine : États-Unis

    •       Langue : anglais

    •       Format : couleur - 2.55

    •       Genre : Horreur

    •       Durée : 109 minutes

    •       Dates de sortie : 9 août 2017

    •       Classification : Interdit aux moins de 12 ans

Distribution

    •       Stephanie Sigman (VF : Pauline Moingeon Vallès) : Sœur Charlotte

    •       Talitha Bateman (VF : Alice Orsat) : Janice

    •       Anthony LaPaglia : Samuel Mullins

    •       Miranda Otto : Esther Mullins

    •       Lulu Wilson : Linda

    •       Philippa Coulthard (VF : Clara Quilichini) : Nancy

    •       Grace Fulton (VF: Camille Timmerman): Carole

    •       Lou Lou Safran: Tierney

    •       Samara Lee: Annabelle "Bee" Mullins

    •       Taylor Buck: Kate

    •       Mark Bramhall (VF: Thierry Walker): Père Massey

    •       Adam Bartley: Officier Fuller

    •       Alicia Vela-Beilay: Mrs. Mullins démoniaque

    •       Brian Howe (VF: Michel Voletti): Pete Higgins

    •       Kerry O’Malley: Sharon Higgins

    •       Adam Bartley: Officier Fuller

    •       Georgie Henley : Estella Barnes

    •       Joseph Bishara : le démon