American Nightmare 2 Anarchy
___
En Bref
Un an après le premier opus qui avait fait parler, le réalisateur James DeMonaco remet le couvert et nous offre American Nightmare 2 : Anarchy, un titre provocateur et prometteur pour un film trop gentillet.
Nous sommes en 2023 et la nuit de la purge est arrivée. Durant la purge, le gouvernement autorise les crimes sur le sol américain. Le but ? Réguler la population et éliminer les « nuisibles » qui empêchent l'économie de bien fonctionner.
Le premier volet se déroulait en huis-clos, le second est une sorte de « road-trip » nocturne dans la ville à la 28 semaines plus tard.
Un groupe de victimes de la purge décident de s'allier pour survivre. Cette petite bande est composée d'Eva et Cali, mère et fille pas vraiment riches, Shane et Liz un couple sur le point de se séparer et enfin Leo, un homme sombre et mystérieux qui mène le combat mais n'oublie pas son objectif : profiter de la nuit de purge pour venger la mort de son fils.
Vous l'aurez compris, American Nightmare 2 : Anarchy, tire sur la corde sans trop bien savoir ce qu'il cherche à nous dire... le potentiel du sujet était pourtant là !
American Nightmare 2 : Anarchy est la preuve en image qu'une bonne idée ne suffit pas. James DeMonaco s'était déjà planté il y a un an en offrant un film moyen, il était donc peu probable que la suite soit une réussite.
Durant cette nuit de purge, c'est à un triste et ennuyeux spectacle auquel nous assistons. Personnages peu intéressants et caricaturaux, rebondissements inexistants, James DeMonaco semble se contenter des grosses ficelles du genre sans proposer autre choses et sans ouvrir son sujet à de vraies questions de société. On a du mal à comprendre la classification de film « Epouvante-horreur » quand on voit le peu de scènes chocs.
Gentillet, bien-pensant sous ses airs de film provocateur, American Nightmare 2 : Anarchy se vide de toute sa contenance au fur et à mesure que les minutes s'écoulent... et lorsque vient l'heure des explications pathétiques, le résultat est assez affligeant et convenu : oui ce sont les riches et le gouvernement qui sont les vrais fous, l'argent et le pouvoir corrompent les bonnes âmes et ce sont finalement les gens les plus pauvres qui sont les plus dignes et les plus humains (Alleluia !).
En plus de ne rien proposer de neuf, le film s'inspire un peu trop du sanglant Battle Royale (Kinji Fukasaku) ou du plus ancien mais culte Les chasses du Comte Zaroff (Ernest B.Schoedsack et Irving Pichel), films ô combien meilleurs et avec un réel sujet et non une vague idée...
Le plus rageant dans ce second opus, c'est tout cet argent dépensé pour réaliser la suite d'un film moyen et de proposer au public encore pire. Un vague film à suspens, qui ne décolle jamais vraiment, un beau gâchis pour une toute petite satyre du gouvernement américain.
Sarah Lehu
